Le Gabon connaît une transition politique suite au coup d’État militaire du 30 août 2023, dirigé par le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema à la tête du Comité de la Transition et de la Restauration des Institutions (CTRI). Cette transition a été déclenchée en réaction aux résultats controversés des élections présidentielles qui donnaient le président sortant Ali Bongo Ondimba vainqueur avec 64,27 % des voix, des élections largement contestées pour leur manque de transparence et d’équité. Dans un contexte de recherche de stabilité politique et de restauration de l’ordre constitutionnel, en réponse à des périodes de tensions politiques, cette transition est devenue inévitable. Au cœur de cette transition se trouvent deux institutions cruciales : l’Assemblée nationale et le Sénat.
Dans cet article, nous explorerons en profondeur le fonctionnement de ces deux chambres du Parlement en période de transition, leurs missions spécifiques et leur rôle dans le rétablissement de la gouvernance démocratique au Gabon.
Les Institutions de la Transition
Au cœur de la transition politique au Gabon se trouvent l’Assemblée nationale et le Sénat, deux institutions qui jouent un rôle essentiel dans la restauration de la gouvernance démocratique. Ces deux entités ont été soigneusement choisies pour représenter une variété de forces politiques et sociales, dans le but de guider le pays vers une période de stabilité et de réconciliation nationale.
L’Assemblée Nationale de Transition
L’Assemblée nationale de transition est composée de membres nommés par décret du président de la transition, issus d’organisations politiques et de hauts cadres de la Nation. Cette composition vise à assurer une représentation équilibrée des forces politiques et de la société civile gabonaise. À la tête de cette institution se trouve le président de l’Assemblée nationale de transition, Jean François Ndongou, accompagné des membres suivants :
- Vice-président 1 : François Ndong Obiang ;
- Vice-président 2 : Amiral Gabriel Mally Hodjoua ;
- Vice-président 3 : Florentin Moussavou ;
- Vice-président 4 : Geoffroy Foumboula Libeka Makosso.
Le Sénat de Transition
Le Sénat de transition jouera également un rôle durant cette période critique. Composé de membres nommés par décret du président de la transition, il représente divers secteurs de la société gabonaise. Le président du Sénat de transition, Paulette Missambo, est une figure de proue de l’opposition et du parti Union Nationale (UN). Le bureau du Sénat de transition est composé ainsi qu’il suit :
- Vice-président 1 : Luc Oyoubi ;
- Vice-président 2 : Général Jean Ekwa ;
- Vice-président 3 : Marc Ona Essangui ;
- Vice-président 4 : Révérend pasteur Georges Bruno Ngoussi.
Cette nouvelle composition des bureaux des deux chambres du Parlement est le fruit d’une sélection méticuleuse visant à assurer une représentativité équilibrée et à favoriser la réconciliation nationale en cette période cruciale pour le Gabon.
Les Défis et Enjeux de l’Assemblée Nationale et du Sénat en Période de Transition
L’Assemblée nationale et le Sénat du Gabon sont confrontés à plusieurs défis et enjeux majeurs alors qu’ils assument un rôle central dans la transition politique du pays. L’un des principaux défis est de rétablir la confiance du peuple gabonais dans le processus démocratique, après les contestations entourant les élections précédentes. Les membres de ces chambres doivent travailler en étroite collaboration pour garantir des réformes législatives transparentes et équitables qui répondent aux aspirations de la population.
Un autre défi crucial est la réconciliation nationale. Le Gabon a connu des périodes de tensions politiques et sociales, et les membres de l’Assemblée nationale et du Sénat ont la responsabilité de créer un environnement propice à la coexistence pacifique de toutes les forces politiques et sociales du pays. Cela implique de faciliter le dialogue, de promouvoir l’unité nationale et de mettre en œuvre des réformes permettant de réduire les divisions.
De plus, ces deux entités doivent garantir la mise en place d’institutions électorales impartiales pour les futures élections. Cela nécessite une révision minutieuse des lois électorales pour s’assurer qu’elles soient équitables et transparentes. Les deux chambres doivent également s’assurer que tous les citoyens, sans exception, puissent exercer leur droit de vote.
Enfin, un enjeu majeur réside dans la surveillance du gouvernement de transition. L’Assemblée nationale et le Sénat doivent être des organes de contrôle efficaces pour s’assurer que les mesures de transition sont mises en œuvre conformément à la Constitution et aux principes démocratiques. Ils doivent garantir la légitimité de la transition en maintenant un équilibre des pouvoirs et en protégeant les intérêts du peuple gabonais.
L’Assemblée Nationale et le Sénat au service de la démocratie au Gabon
Au fur et à mesure que le Gabon avance dans cette période, ces organes devront collaborer étroitement pour surmonter les divergences politiques. Les enjeux sont immenses, mais la détermination à rétablir la démocratie reste forte. L’Assemblée nationale et le Sénat incarnent l’espoir d’une nation aspirant à des élections justes, une réconciliation durable et une stabilité politique. Ils guident le Gabon vers un avenir meilleur.
Alors que le Gabon répond aux aspirations de son peuple, l’Assemblée nationale et le Sénat incarnent la promesse d’un Gabon démocratique, inclusif et prospère pour les générations futures.
Stecy Arsène Aba-Aba
Cet article a été réalisé par un rédacteur indépendant, l’équipe de la Rédaction Web de Gabon 24 n’a pas participé à sa création.

