La session extraordinaire de l’Assemblée Nationale, ouverte le 10 janvier dernier, a débouché le mardi 14 janvier 2025 sur l’adoption du nouveau Code électoral par les députés de la transition.
L’adoption de ce texte, qui contient plusieurs réformes majeures, par les députés de transition, marque une étape décisive dans la refonte du cadre légal pour les prochaines élections au Gabon. Le Code électoral est un document qui fixe les règles du jeu des élections : qui peut voter, qui peut se présenter, comment les résultats sont validés, entre autres.
Dans un contexte de Transition, où le pays cherche à se stabiliser après des bouleversements politiques, il est essentiel que ces règles soient claires, transparentes et acceptées par tous. La session extraordinaire a donc été convoquée pour examiner le texte qui reflète mieux les aspirations démocratiques actuelles.
Le nouveau Code électoral introduit plusieurs réformes majeures visant à renforcer la transparence et l’inclusivité du processus électoral, selon Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, 4ème vice-président de l’Assemblée nationale. Tout d’abord, il impose l’affichage obligatoire des résultats à chaque étape, garantissant ainsi que les procès-verbaux des votes soient accessibles à tous. Cette mesure vise à rassurer les électeurs sur la sincérité du scrutin. Ensuite, le texte prévoit la présence d’observateurs, tant nationaux qu’internationaux, pour assurer un contrôle extérieur impartial et crédibiliser davantage le processus électoral.
Une autre avancée notable est la représentation accrue de la diaspora, avec la création de deux sièges parlementaires qui leur sont spécifiquement dédiés. Cela marque une reconnaissance importante du rôle des Gabonais vivant à l’étranger dans la vie politique du pays.
Le Code électoral introduit également la possibilité pour les citoyens ayant une double nationalité de se présenter à certaines élections sans renoncer à leur autre nationalité, une décision qui reflète une volonté d’ouverture et d’inclusivité. Enfin, des mesures inédites encadrent les campagnes électorales, notamment le plafonnement des budgets alloués aux campagnes et une obligation de transparence financière. Ces dispositions visent à limiter les abus, à promouvoir une compétition équitable entre les candidats et à renforcer la confiance du public dans les institutions électorales.
Le texte adopté par l’Assemblée nationale sera transmis au Sénat. Si les sénateurs l’approuvent sans modifications, il sera promulgué par le président de la transition. En cas de désaccord, une commission mixte paritaire, composée de membres des deux chambres, se réunira pour harmoniser les points de vue. Une avancée pour le pays dont l’objectif est de garantir que les prochaines élections soient crédibles, équitables et conformes aux principes démocratiques essentiels.