Le ministre de la Justice, Paul Marie Gondjout, a décidé de sévir contre les activistes accusés de tenir des propos diffamatoires et incitant à la révolte, que ce soit au Gabon ou à l’étranger.
Dans un communiqué officiel diffusé le lundi 9 décembre 2024, le membre du gouvernement a instruit le procureur de la République d’engager des poursuites sur le territoire national et de saisir les juridictions compétentes dans les pays où résident ces individus.
Paul Marie Gondjout a dénoncé ce qu’il qualifie de « recrudescence des discours diffamatoires, injurieux et d’incitation à la violence, visant à discréditer les institutions de la République ». Ces propos, souvent diffusés sur les réseaux sociaux par des compatriotes vivant à l’étranger, auraient, selon lui, pour effet de fragiliser l’unité nationale et de ternir l’image du pays.
« Ces discours, qui portent atteinte au prestige des Institutions de la République, ne resteront pas impunis. Le Gabon est un État de droit et fera respecter les lois nationales comme internationales » a-t-il martelé par l’entremise de Stanislas Koumba, directeur des affaires juridiques au ministère de la justice.
Un cadre légal et une coopération internationale mobilisés
Le ministre s’appuie sur les articles 88 et 157 du Code pénal gabonais, qui répriment les actes de diffamation et d’atteinte à l’ordre public. Pour les activistes résidant à l’étranger, Paul Marie Gondjout entend mobiliser les accords d’entraide judiciaire et de coopération internationale signés avec plusieurs pays.
« Le Gabon reste fidèle aux conventions internationales auxquelles il a adhéré. Ces textes permettront de poursuivre ces individus auprès des juridictions compétentes des pays où ils se trouvent », précise le ministre.
Internet : un espace surveillé
Le communiqué rappelle qu’internet n’est pas une zone de non-droit. Si les réseaux sociaux sont devenus un espace d’expression privilégié, ils sont également le théâtre de diffamations, de manipulations et d’affirmations gratuites, souvent sans preuve.
« Les abus constatés sur ces plateformes mettent en péril notre vivre-ensemble. Les responsables devront répondre de leurs actes, quel que soit l’endroit où ils se trouvent », a ajouté le garde des sceaux.
Une mesure saluée
Cette décision du ministre Gondjout est une réponse nécessaire face à la montée des discours haineux en ligne. En lançant ces poursuites, le Gabon entend envoyer un signal clair sur sa détermination à défendre ses institutions.