Au Gabon, à quelques heures du lancement officiel de la campagne pour le référendum, le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est adressé à la nation en soulignant le bien-fondé et les enjeux du référendum à venir.
La date est désormais connue de tous : le 6 novembre 2024 marque le début de la campagne électorale pour le référendum constitutionnel, une étape clé du chronogramme de la transition.
Pour le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), dirigé par Brice Clotaire Oligui Nguema, ce scrutin représente un premier test électoral qui va bien au-delà de l’adoption d’un simple texte de loi.
« Dans les jours à venir, nous serons appelés à nous prononcer sur une nouvelle loi fondamentale, mais au-delà du texte, c’est notre capacité à dialoguer, à nous écouter et à nous respecter mutuellement qui est en jeu », a déclaré le chef de l’État.
Le projet de nouvelle Constitution, une étape cruciale vers le retour à un régime civil promis par le CTRI dès son arrivée au pouvoir, a été rédigé par les 168 parlementaires de la transition, à partir des propositions issues du dialogue national inclusif d’avril dernier. Qu’ils soient pour ou contre ce texte, Brice Clotaire Oligui Nguema appelle les citoyens à une participation massive.
« Informez-vous, débattez, participez aux discussions publiques sur ce projet constitutionnel. Je vous appelle donc à participer massivement à ce référendum, car notre seul ennemi est l’abstention. Votre voix est déterminante, votre choix conditionnera l’avenir de nos enfants. Le Gabon est notre maison commune, nos différences ethniques, politiques ou sociales ne sont pas des obstacles, mais une richesse. Notre diversité est notre force, notre unité sera notre victoire », s’est exprimé le président de la République.
Le projet de Constitution, qui comprend 173 articles et sera soumis au référendum le 16 novembre prochain, repose sur des valeurs essentielles, notamment la préservation des traditions et de la diversité culturelle, la protection des minorités, l’équité entre les provinces, le respect du pluralisme politique et la limitation stricte des mandats présidentiels.
Il appartient désormais à tous les citoyens gabonais de saisir l’importance de ce moment solennel dans l’histoire du pays.

