Les réseaux sociaux, notamment TikTok, Facebook ou encore X (anciennement Twitter), occupent une place prépondérante dans le quotidien de nombreux gabonais. Ces plateformes permettent de partager des idées, d’échanger et de diffuser des vidéos ou des retransmissions en direct, « live ».
Cependant, elles sont aussi le théâtre de dérives inquiétantes, allant des injures publiques aux accusations infondées, en passant par la diffamation et l’incitation à la haine. Il est donc essentiel de rappeler que ces espaces virtuels, malgré leur apparente liberté, sont soumis aux lois de la République gabonaise.
Au Gabon, le cadre légal encadrant les abus sur internet est clair. L’article 288 du Code pénal prévoit une peine de cinq ans de prison et une amende de 10 millions de FCFA pour toute personne portant atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui. Cela inclut la diffusion, sans consentement, d’informations ou de paroles privées via des supports numériques.
De même, les propos diffamatoires ou injurieux, qu’ils soient publiés sous forme de texte ou prononcés lors de vidéos en direct sur TikTok, Facebook ou X, constituent des infractions passibles de sanctions. Enfin, l’incitation à la violence ou à la révolte contre les institutions publiques, souvent relayée sur ces réseaux, est fermement réprimée par la loi.
Un rappel des autorités gabonaises
Dans un communiqué paru le 9 décembre 2024, le ministre gabonais de la Justice, Paul Marie Gondjout, a dénoncé la recrudescence de comportements inacceptables sur les réseaux sociaux. Il a rappelé que certains utilisateurs, souvent établis à l’étranger, mais soutenus par des complices sur le territoire national, incitent à la haine et attaquent directement les institutions de la République, notamment la Présidence et la personne du chef de l’État.
Les autorités gabonaises, respectueuses des conventions internationales et des accords de coopération judiciaire, ont pris des dispositions pour que ces abus ne restent pas impunis. Les articles 88 et 157 du Code pénal, qui protègent l’ordre public et les institutions de la République, seront systématiquement appliqués pour poursuivre les auteurs de ces infractions, qu’ils soient au Gabon ou à l’étranger.
Liberté d’expression et responsabilité individuelle
Il est crucial de rappeler que ces mesures ne visent pas à restreindre la liberté d’expression, mais à responsabiliser les utilisateurs des réseaux sociaux. La liberté d’expression est un droit fondamental, mais elle doit être exercée dans le respect des lois et des droits d’autrui.
Publier une injure, diffuser une fausse information ou inciter à la violence sur Facebook, TikTok ou X expose à des poursuites judiciaires. Ces plateformes numériques ne sont pas des zones franches où tout serait permis.
Un appel à un usage responsable des réseaux sociaux
Les réseaux sociaux doivent être utilisés pour favoriser les échanges constructifs et enrichir le débat public, et non comme des espaces de conflits ou d’attaques gratuites. Les autorités gabonaises appellent à une prise de conscience collective.
Il appartient à chaque utilisateur d’être vigilant quant à ses publications et de se conformer aux règles qui garantissent un vivre-ensemble respectueux. Internet est un outil puissant, mais il doit être utilisé avec discernement, car même dans le virtuel, les actes ont des conséquences bien réelles.