Au Gabon, dès le 1ᵉʳ février 2025, de nombreux étudiants sont en passe de perdre leur bourse universitaire. Une communication tardive de de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), survenue près de quatre mois après la rentrée, serait à l’origine du problème.
Depuis la rentrée académique 2024-2025, des étudiants, issus de plusieurs établissements universitaires attendent toujours de l’ANBG, l’Agence nationale des bourses du Gabon, leurs attestations d’attribution de bourse.
Bien qu’ayant suivi l’orientation du SOSUP (Secrétariat d’Orientation Scolaire, Universitaire et Professionnelle), mais faute d’avoir reçu à temps les informations nécessaires, les étudiants concernés se retrouvent enregistrés comme non-boursiers.
Conséquences : absence de leurs attestations d’attribution, alors qu’ils se sont inscrits sans attendre la décision de l’ANBG, qui applique ses propres critères d’attribution.
Le directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon, Ruphin Ndjambou, contacté par les reporters de Gabon 24 a, quant à lui, déclaré que ces étudiants auraient dû attendre la validation de l’agence avant de s’inscrire, bien que l’inscription relève de leur responsabilité, et que le financement de l’année académique incombe à l’État, représenté par l’agence, dont il a la charge. Selon les concernés, cette exigence ne leur avait jamais été communiquée en début d’année.
L’ANBG, par la voix de son directeur, maintient sa position, en précisant qu’aucun délai n’est prévu pour les retardataires. Selon lui, la seule solution, pour ces étudiants, est d’accepter leur orientation, indépendamment des complications engendrées par le retard de communication de l’entité.
À l’approche de la date du 1ᵉʳ février 2025, ces étudiants ont lancé un appel pressant à l’endroit des autorités gabonaises, en particulier au chef de l’État, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguéma, afin qu’une solution soit trouvée en urgence car, sans intervention, ils risquent de perdre leur bourse et de voir leur avenir académique compromis.
Notons que cette crise n’est pas la première à secouer l’Agence nationale des bourses du Gabon, depuis la nomination de Ruphin Ndjambou en fin 2023. Faut-il y voir un signe de gestion défaillante ? Ne serait-il pas temps que les autorités compétentes regardent de plus près le fonctionnement de cette agence ? Des questions qui peuvent faire tache, alors même que l’avènement de Ruphin Ndjambou avait été une lueur d’espoir pour les étudiants gabonais et leurs familles, qui ne reçoivent toujours pas leur bourse.