En marge du Conseil des ministres du vendredi 23 février, la ministre de la Fonction publique, Louise Boukandou Moussavou, a déclaré au micro de Gabon 24 qu’il y a près de 170000 dossiers de demandes d’emploi qui ont été enregistrés dans son département ministériel à ce jour. Ce chiffre colossal soulève la question du devenir de toutes ces personnes en quête de travail.
Depuis le 29 novembre 2023, date de la levée de la mesure portant suppression des recrutements, examens et concours à la Fonction publique, Louise Boukandou Moussavou a indiqué que près de 170000 dossiers ont été enregistrés. “Nous avons près de 170000 dossiers de demandes d’emplois à traiter. À l’issue du traitement, nous verrons quel sort sera réservé à ces dossiers (…) il n’est pas certain que nous pourrons tous les recruter, mais en fonction des orientations, un traitement spécifique sera réservé à chaque catégorie de dossier”, a précisé le membre du gouvernement.
Face à cet afflux, de nombreux postulants s’interrogent sur le sort qui leur est réservé et attendent des nouvelles autorités de la transition des solutions à ce problème.
Pour pallier cette situation, le gouvernement est à pied d’œuvre et des réflexions ont été menées afin de répondre aux préoccupations des populations. Afin que l’État, le principal employeur du pays, recrute un maximum de postulants, le nombre de places offertes dans les concours déjà organisés a été revu à la hausse.
Le dernier exemple en date est celui du concours d’entrée dans les Forces de police nationale (FPN), dont le nombre de places est passé de 1100 à 3000 sur instruction du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. De plus, les 8500 nouveaux postes budgétaires octroyés par le Chef de l’État, tous secteurs d’activité confondus, depuis son arrivée au pouvoir, contribuent également à réduire le nombre de demandeurs d’emploi.
Pour inverser la courbe du chômage au Gabon, qui s’élève à 20,6 % selon les estimations de la Banque mondiale, les autorités misent sur l’entrepreneuriat. Cela passe notamment par l’accès prioritaire aux marchés publics, d’un montant inférieur ou égal à 150 millions de FCFA, pour les entreprises nationales, ou encore par la création prochaine d’une banque nationale de développement.
Charles Ayenoue et Aicha Désirée Minkoh