En juin 1988 lors de la conférence mondiale du travail une déclaration relative aux principes et droits fondamentaux au travail et à son suivi à avait été faite. Conformément au code du travail gabonais la durée légale du travail effectué par un salarié est de 40 heures par semaine, que se soit pour les établissements publiques ou privés. Les heures effectuées au-delà du cadre légal sont considérées comme supplémentaires et donnent lieu à une majoration de salaire.
Malgré de récentes réformes du Code du travail et l’empilement de nombreux textes de loi en tous genres, force est de constater, que de nombreuses lois en vigueur sont toujours méconnues des travailleurs, parfois même incomprises du grand public et ne sont toujours pas respectées.
Il existe dans les faits une certaine antinomie entre employeurs et employés, en rapport avec les textes de lois et leur différentes applications en entreprise. La durée légale du travail au Gabon se base sur l’article 165(2) du code du travail. Pour un temps complet de 40 heures par semaine, la répartition journalière est de huit heures de travail dans le secteur public, parapublic et privé, régie en mode continue de 07h30 à 16h30, avec une heure de pause observée entre 12h30 et 13h30 non comprise dans les heures de travail journalière.
Toutefois, certaines dispositions conventionnelles peuvent prévoir une durée inférieure ou supérieure à la durée réglementaire. Ainsi, si un salarié réalise plus d’heures que la durée légale prévue par la loi ou par sa convention collective, on dit alors que ce dernier effectue des heures supplémentaires. Elles ne sont autorisées que dans certaines circonstances et sont limitées à un maximum de 20 heures par semaine. Le temps de travail comptabilisé dans la durée légale de travail est appelée temps de travail effectif.
De nombreux opérateurs économiques ont la fâcheuse habitude d’outrepasser leurs droits ainsi que leurs devoir d’employeurs, en désaccord total avec le code du travail, c’est notamment le constat fait dans plusieurs magasins du grand Libreville ou les employés travaillent parfois jusqu’à dix heures par jour, pour une pause d’à peine quelques minutes afin de se restaurer. «Ici c’est l’enfer! On travaille de huit heures à dix-neuf heures » a confié une employée travaillant dans un magasin de la place.
Par ailleurs, si l’État ne cesse de légiférer en faveur des droits des travailleurs, il est parfois lui-même très loin d’appliquer la même rigueur pour ses employés.