Célébré cette année le 16 juin 2024 au Gabon et partout dans le monde, l’Aïd el-Kébir ou Aïd al-Adha est un événement majeur dans la religion musulmane. Aussi appelée Tabaski dans les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale et Ghorban en Iran et en Afghanistan, cette fête commémore le sacrifice d’Abraham (Ibrahim) envers Dieu. L’un des rituels les plus marquants de cette célébration est le sacrifice d’un mouton. Mais quelle est la symbolique derrière cette tradition ?
Le mouton est considéré comme un animal noble et respecté dans de nombreuses cultures. Dans l’Islam, il symbolise l’obéissance à Dieu, car Abraham a accepté de sacrifier son fils Ismaël, avant d’être arrêté au dernier moment par l’intervention divine qui substitua un mouton à l’enfant. Le mouton est donc le symbole de la soumission à la volonté divine et du renoncement à ses propres désirs.
Le sacrifice du mouton lors de l’Aïd el-Kébir est un acte de partage et de solidarité envers les plus démunis. En effet, la viande du mouton est divisée en trois parts : une pour la famille, une pour les proches et une pour les pauvres et les nécessiteux. Le mouton devient ainsi le symbole de la générosité et de l’entraide, valeurs fondamentales dans l’Islam.
Cette célébration rappelle également le lien étroit entre l’homme et la nature. Les êtres humains dépendent des animaux pour leur survie, que ce soit pour la nourriture, les vêtements ou le travail agricole. Le mouton représente donc la gratitude envers la nature et la conscience de notre dépendance à son égard.
Le choix du mouton lors de la célébration de la Tabaski revêt ainsi une symbolique forte, riche de sens et d’enseignements, qui reflète les valeurs essentielles de l’Islam.
Mélissa Brenth Mfono