Officiellement ouvert ce jour au quartier Nzeng-Ayong à Libreville, ce centre a pour objectifs d’accueillir et d’orienter toutes les victimes (hommes-femmes) de violences basées sur le genre, sans distinction de sexe, d’âge, d’ethnie et de classe sociale. Il va également permettre d’étayer les victimes sur leurs droits et leur capacité à pouvoir accéder à certains services.
Initié par Gabon-Égalité, le projet du centre fait partie des 33 mesures proposées par madame Sylvia BONGO ONDIMBA, dans un rapport remis au Président de la République le 30 septembre 2021. Et parmi celles-ci, la réduction des inégalités hommes-femmes, l’élimination des violences, ainsi que la création d’un refuge pour toutes ces victimes étaient des préoccupations majeures.
Doté d’une capacité d’accueil de 90 victimes et 60 enfants, ledit centre dispose de 154 lits. Il est ouvert tous les jours, 24 heures sur 24, et propose un numéro d’urgence national d’écoute téléphonique et d’orientation, le 1404 qui enregistre automatiquement les premières informations fournies par la victime. Le Centre propose plusieurs services, parmi lesquels une infirmerie, un service social, des psychologues, conseillers juridiques, assistants juridiques et officiers de police judiciaire, pour une prise en charge optimale et adéquate. L’hébergement est nécessaire pour les cas extrêmes, à l’instar des personnes physiquement violentées, qui doivent immédiatement être extraites du domicile conjugal. Aussi, le processus de prise en charge prend en compte les enfants témoins des violences dans certains foyers, pour un suivi psychologique.
“ Toutes les violences sont prises en compte, car on ne peut en exclure certaines” souligne madame Betty ABAGHE MESSI, Directeur de la structure. “Les objectifs à long terme sont de proposer des formations professionnelles, mais aussi en leadership et développement personnel pour permettre à ces victimes de s’autonomiser”, a-t-elle renchéri.
Les initiateurs dudit projet entendent déployer des efforts pour la construction d’autres centres à l’intérieur du pays. Il faut souligner que le Gabon, pays avant-gardiste, est le premier sur le plan continental à mettre en œuvre un programme de cet acabit.