Placé sous le thème « les avantages de la certification FSC pour les forêts et la vie qu’elles entretiennent », la Semaine des forêts qui se tient sur sept jours à Libreville a pour objectif de rassembler la communauté FSC afin d’« éduquer et encourager tout le monde à devenir des protecteurs de la forêt en communiquant les avantages de la certification FSC pour les forêts et la vie qu’elles soutiennent » et « inspirer des actions responsables et durables qui profitent à notre environnement, notre économie et notre bien-être, pour les générations actuelles et futures ».
Cette édition « donne l’opportunité aux acteurs du secteur forestier de mieux se mobiliser et participer à une campagne globale d’information et d’échange sur la contribution de la certification FSC à la gestion durable des forêts ». Une initiative qui est en adéquation avec la politique de conservation et de préservation de l’environnement prônée par les plus hautes autorités du pays en tête desquelles le Président de la République, S.E. Ali Bongo Ondimba.
La tenue d’un tel événement est le fruit de la volonté du Chef de l’État, qui a instruit le 26 septembre 2018, à MEVANG, les autorités compétentes à certifier FSC 100 % des concessions forestières au Gabon à l’horizon 2022. C’est dans ce sens qu’un accord de partenariat a été signé en septembre 2019 avec l’organisation FSC pour la généralisation de la certification forestière au Gabon. Une décision qui contribuera grandement « à accroître l’attractivité de la filière bois, à stimuler la création d’emplois, et à renforcer la politique gabonaise de développement durable, qui constitue déjà une référence dans la sous-région et en Afrique ».
Qu’est-ce que le FSC et la certification FSC ?
Créée en 1993 au Canada à la suite du sommet de la Terre de Rio, Forest Stewardship Council (FSC) est une organisation non gouvernementale internationale et à but non lucratif qui a pour mission de promouvoir une gestion écologique, sociale et économique dans tous les types de forêts (boréales, tropicales et tempérées) en créant un système de certification indépendant et performant.
Selon l’organisation, « un contrôle régulier des forêts et des entreprises certifiées par une tierce partie indépendante garantit l’application d’un cahier des charges de gestion responsable. Ainsi promues par un label exigeant, les valeurs des forêts sont mieux partagées et préservées ».
Fondée sur plusieurs principes, la certification FSC représente 195 millions d’ha certifiés dans 83 pays et 33 000 entreprises possèdent une chaîne de traçabilité FSC dans le monde. Nonobstant tous ces efforts, seulement 5 % des forêts du monde sont certifiées FSC.
« Le système de certification FSC est le seul suffisamment exigeant face aux enjeux des marchés des produits forestiers, de plus en plus mondialisés et intégrés », souligne l’organisation.
Le système de certification FSC est fondé sur quelques principes :
– une gouvernance collégiale à tous les niveaux de décision (international comme national, conseil d’administration comme groupes de travail)
– des procédures et notes internationales cadrant les exigences du FSC (par exemple sur l’interdiction de certains pesticides ou l’implantation d’éoliennes en forêt certifiée)
– un standard international de gestion forestière (principes et critères génériques, pour une meilleure harmonisation), décliné dans chaque pays et validé par une négociation équilibrée entre les parties prenantes
– des chaînes de traçabilité garantissant au consommateur que le produit est bien fabriqué à partir de ressources provenant de forêts gérées selon les principes du FSC, en totalité (FSC 100%) ou à plus de 70 % (FSC Mixte ; les 30 % restant étant contrôlés plus simplement sur 5 critères permettant d’exclure les bois à risques)
– des audits préalables pour confirmer une performance de gestion au moment de la certification, puis des audits réguliers des forêts ou des chaînes de contrôle certifiées pour vérifier la performance de l’entreprise au fil des ans.
Ces mesures prises par le FSC donnent des garanties aux consommateurs des produits bois sur la légalité de l’exploitation, l’absence de lien à la déforestation, la gestion durable et la conservation de la biodiversité.