Lors d’une mission d’évaluation du potentiel touristique de la province de l’Ogooué-Maritime, le ministre gabonais du Tourisme, Pascal Ogowe Siffon, s’est récemment rendu au parc national de Loango pour observer l’une des merveilles de ce site : les gorilles, dans leur habitat naturel.
Chaque année, plus de 3 000 personnes visitent le parc national de Loango dans le but d’observer les gorilles en liberté. Les visites sont limitées à des groupes de quatre personnes, trois jours par semaine. Dès leur arrivée, les touristes sont accompagnés d’un pisteur et d’un éco-guide, essentiels pour assurer leur sécurité et les guider à la rencontre de ces primates. Une bonne coordination par talkie-walkie entre les membres du groupe est indispensable avant de s’aventurer dans la forêt dense.
Les gorilles se déplacent de manière imprévisible dans la forêt. Plusieurs heures de randonnée peuvent être nécessaires, parfois dans la boue, en traversant de petits ruisseaux et marécages. Bien qu’il n’y ait ni cage ni enclos au parc national de Loango, il est fortement recommandé de maintenir une distance minimale de sept mètres avec les gorilles. Ces animaux, habitués à la présence humaine, partagent le même espace sans crainte, grâce à un long travail de familiarisation qui a duré entre cinq et six ans.
Ce site n’est pas le seul de la province de l’Ogooué-Maritime où l’on peut observer ces grands singes. À quelques kilomètres de là, il est également possible de les voir depuis des embarcations, sur un site appelé l’Île aux Gorilles. Cependant, en raison de leur grande sensibilité, ces animaux peuvent transmettre des virus aux humains, même à distance. C’est pourquoi le protocole de sécurité reste le même.
Contrairement à leurs cousins des montagnes, les gorilles de l’ouest sont gravement menacés par le braconnage, la perte de leur habitat naturel et les maladies. Au Gabon, les secteurs de la recherche et du tourisme collaborent pour améliorer les connaissances sur cette espèce et contribuer à sa préservation.
Charles Ayenoue