Le 14 février est synonyme de déclarations enflammées, de bouquets de roses, de cadeaux et de promesses éternelles. Pourtant, derrière cette célébration de l’amour se cache parfois une réalité bien moins romantique : celle des escroqueries sentimentales.
Entre faux prétendants, arnaques aux sentiments et manipulations financières, la Saint-Valentin devient pour certains l’occasion rêvée de profiter de la crédulité des âmes en quête d’amour.
La Saint-Valentin est ce moment de l’année où l’amour s’exprime sous toutes ses formes, entre déclarations passionnées, dîners aux chandelles et échanges de cadeaux. Mais au-delà de la magie du 14 février, cette célébration n’échappe pas aux abus.
Si certains offrent leur cœur avec sincérité, d’autres profitent de l’occasion pour manipuler et tromper. Parmi les pièges les plus répandus, l’escroquerie sentimentale s’impose comme un fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur, notamment à l’ère du numérique.
Souvent, on entend parler de victimes qui, croyant vivre une belle histoire d’amour, se retrouvent délestées de leur argent après avoir cru aux mensonges d’un prétendu amoureux en détresse.
Mais il existe une autre forme d’arnaque, plus insidieuse et bien plus fréquente qu’on ne l’imagine : celle qui consiste à ne jamais donner, mais à toujours recevoir. Ici, l’escroc ne réclame pas ouvertement d’argent. Il joue sur l’émotion, l’attachement et le désir de l’autre, en échange de simples promesses et d’une affection simulée.
Dans ce jeu de dupes, certains ne dépensent pas un centime, mais se font couvrir de cadeaux, invitent aux frais d’autrui, et entretiennent l’illusion d’une romance sans jamais rien accorder en retour.
La victime, elle, pense investir dans une relation sincère, alors qu’elle ne fait que se faire dépouiller lentement, non pas par des demandes directes, mais par des attentes jamais satisfaites.
Cette situation est d’autant plus difficile à dénoncer qu’elle repose sur un consentement biaisé : celui qui donne croit à une réciprocité qui n’existe que dans son esprit.
Face à ces abus, la loi gabonaise a évolué. Désormais, la loi 006/2020 du 30 juin 2020, modifiée en son article 469, dispose que l’escroquerie sentimentale est passible de six mois d’emprisonnement et d’une amende d’un million de francs CFA.
L’article 301 du Code pénal renforce cette disposition en précisant que « user de manœuvres frauduleuses dans le but de faire naître de l’espérance ou la crainte d’un succès pour se faire remettre des fonds, est passible de poursuites ».
Ainsi, que l’on parle de ces faux amoureux des réseaux sociaux qui disparaissent après avoir vidé les comptes de leurs victimes, ou de ces séducteurs et séductrices qui vivent aux crochets des autres en jouant avec leurs émotions, l’objectif est le même : obtenir sans rien donner, manipuler sans jamais s’engager.
Alors en cette Saint-Valentin, que l’on soit en couple ou célibataire, un seul mot d’ordre s’impose : aimer avec le cœur, mais surtout avec discernement. Car si l’amour est un cadeau, il ne doit jamais être une transaction déguisée.