Les décideurs africains se sont réunis jeudi 20 juin à Paris pour un sommet mondial axé sur l’augmentation de la production de vaccins sur le continent. Cette initiative suscite l’enthousiasme en Afrique, compte tenu du manque criant de produits de vaccination dans la région.
Organisée par la France, l’Union africaine et l’Alliance du vaccin (Gavi), cette rencontre vise principalement à éradiquer le choléra, qui sévit depuis plusieurs mois en Afrique. Le sommet réunit dirigeants, donateurs et représentants de groupes pharmaceutiques, qui présenteront des stratégies innovantes pour accroître la production de vaccins dans les pays africains.
À l’issue de ce sommet, 1 milliard de dollars seront mis à la disposition des producteurs du secteur afin d’augmenter considérablement le taux de production, encore estimé à seulement 2 %.
La problématique de la pénurie de vaccins en Afrique a été mise en lumière avec l’apparition de la Covid-19. Un taux de production suffisant de vaccins permettra non seulement d’éradiquer plusieurs maladies, mais aussi de prévenir de futures pandémies.
Selon les organisateurs, l’initiative permettra également la fabrication de nouveaux vaccins contre des maladies telles que le paludisme, qui cause le décès d’environ 500 000 enfants par an, principalement en Afrique, mais aussi contre l’Ebola. Elle vise également à immuniser 120 millions de filles contre le cancer du col de l’utérus.
Le projet prévoit la formation du personnel soignant et le renforcement du cadre réglementaire pour la production de vaccins. L’Agence africaine du médicament (AMA), une nouvelle entité proposée par l’Union africaine, aura pour mission principale de contrôler et de superviser la mise sur le marché des vaccins.
Frey Demba