Le Premier ministre Raymond Ndong Sima a annoncé le 1er décembre lors de la présentation du bilan de l’appel à contribution au dialogue national que l’opération a été prolongée de 30 jours à compter de ce mois. Il l’a de nouveau rappelé au cours de l’émission « le Premier ministre face à la presse », diffusée le 3 décembre sur Gabon Télévision.
Le chef du gouvernement de la transition a justifié cette décision par le fait que de nombreuses personnes, en particulier celles vivant dans des zones éloignées, n’ont pas pu participer. « Je considère que certaines populations n’ont pas été en capacité de produire une contribution donc je demande au Ministre de la réforme de voir avec les gouverneurs la possibilité de se rapprocher de ses gens pendants les 30 jours qui restent », déclarait Raymond Ndong Sima lors de la présentation du bilan de l’appel à contribution.
Depuis son lancement début octobre, l’initiative a recueilli environ 17 245 propositions de diverses catégories, y compris des acteurs politiques, la société civile, et des citoyens ordinaires, parmi lesquels une fille de 10 ans. Le Premier ministre a souligné que cette prolongation n’affecterait pas le calendrier de la transition.
« Le constat qu’on fait c’est que certaines catégories n’ont pas parlé, elles n’ont pas été mises à contribution, notamment les gens qui sont dans l’arrière-pays. J’ai donc décidé de prolonger l’opération d’une trentaine de jours, mais cela ne veut pas dire que nous avons décalé les dates. Pendant cette période nous écouterons d’autres personnes afin que notre collecte soit la plus riche possible. Mais entre-temps nous commençons l’analyse, donc l’un n’empêche pas l’autre », a déclaré Raymond Ndong Sima sur Gabon Télévision.
Selon le chef du gouvernement, l’originalité de cette initiative, préalable à la rédaction d’une nouvelle constitution, réside dans son approche inclusive, sollicitant les opinions de toutes les composantes de la société. « Tout le monde a une opinion sur la situation du pays, sur la façon dont il souhaite que la solution soit retenue pour le futur dans un domaine particulier (…) La façon de voir le problème n’est pas la même par les uns et par les autres et l’objet des contributions qu’on a demandé c’était précisément d’obtenir de tous les Gabonais qu’ils donnent leur avis sur les questions qui les intéresse », a-t-il précisé.
Initialement prévu pour se terminer le 30 novembre, l’appel à contributions au dialogue national est désormais prolongé de 30 jours. Le gouvernement exhorte les populations à soumettre leurs contributions soit en physique au ministère de la Réforme des institutions, soit via la plateforme numérique mbova.ga.

