Après une investigation menée par un journaliste nigérian, les autorités nigérianes ont décidé de suspendre, de façon temporaire, l’homologation des diplômes obtenus au Bénin et au Togo. Objectif : mieux lutter contre le trafic de faux parchemins, délivrés dans les deux pays voisins.
Au Nigéria, un journaliste infiltré, a mis à nu un réseau de trafic de diplômes en provenance du Bénin et du Togo. L’homme des médias s’est vu décerner un faux certificat dans une université béninoise, en deux mois seulement.
Pour réussir sa mission, le reporter avait contacté un groupe de faussaires nigérians travaillant en étroite collaboration avec certaines universités béninoises. Deux mois après ses débuts dans le circuit, il obtient un master, diplôme équivalent à cinq ans d’études universitaires, ainsi que des bulletins de notes authentiques en gestion et de technologie à Cotonou.
Selon l’État nigérian, ce sont environ 15 000 étudiants nationaux qui sont concernés par ladite enquête, laquelle pourrait déboucher sur la non-reconnaissance de plusieurs diplômes, délivrés par les universités desdits pays.
Très préoccupée par le sort de certains de ses membres, l’Association Nationale des Étudiants Nigérians a appelé son gouvernement à faire preuve de diligence, auprès des diplômés, même si celle-ci congratule néanmoins les efforts consentis pour la lutte anti faux diplômes.
Ainsi, les autorités nigérianes ont décidé de suspendre, de façon temporaire, l’homologation des diplômes obtenus au Bénin et au Togo. Une décision qui va réduire considérablement le trafic de faux diplômes.