La ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue Mintsa, a annoncé dans une interview accordée à Radio france internationale (RFI) que l’Etat débourserait entre 3 et 5 milliards de FCFA pour l’organisation du dialogue national. Depuis lors, des voix s’élèvent pour dénoncer une “gabegie financière”. Des critiques qui n’ont pas manqué de faire réagir le membre du gouvernement qui a indiqué que la tenue de cet événement “n’a pas de prix”.
Le dialogue national, lieu de débat de toutes les questions politiques, économiques et sociales susceptibles de contribuer à restaurer les institutions et notamment à la réécriture d’une nouvelle constitution, est prévu du 1er au 30 avril et coûtera “autour de 3 à 5 milliards de francs CFA”, selon Murielle Minkoue Mintsa. Ce montant jugé exorbitant par une partie de la population a fait l’objet de vives critiques.
Face à ces critiques, le membre du gouvernement a déclaré au micro de Gabon 24, que ce dialogue est d’une importance capitale. “Il faut mesurer l’importance de ce qui se passe actuellement, nous sommes en train de construire notre pays et nous avons besoin que nous nous parlions. Une réunion de nos compatriotes pendant un mois, je pense que ça n’a pas de prix”, a-t-elle rappelé.
Cette concertation réunira, selon la ministre, entre 500 et 1000 personnes dont des représentants religieux, éducatifs, universitaires, des associations, des patronats, des membres de la diaspora et ceux de l’intérieur du pays.
Le stade de l’amitié sino-gabonais et le Palais des sports de Libreville sont les lieux retenus pour abriter ces colloques qui marquent une étape majeure la reconstruction d’un Gabon nouveau.
Des discussions sont en cours entre le gouvernement de la transition et le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) afin d’établir les grandes lignes de cette rencontre.
MMP