Les médecins kényans se font de plus en plus rares dans les hôpitaux publics. Entrés en grève depuis deux semaines, ces derniers ont arrêté de fournir les services d’urgence dans les structures sanitaires du pays, et ceci jusqu’à ce que leurs doléances soient prises en compte.
Depuis plusieurs jours au Kenya, les malades dans les hôpitaux sont abandonnés à leur sort. Les médecins ont déserté les structures sanitaires, alors qu’ils observent depuis 14 jours une grève nationale.
Dès le début de leur mouvement, ces derniers avaient formulé plusieurs demandes. Parmi celles-ci : une hausse des salaires et l’amélioration des conditions de travail. Ils accusent également les autorités de ne pas avoir tenu plusieurs promesses. C’est le cas d’une convention collective signée il y a 7 ans, à l’issue d’une grève de 100 jours. Ce mouvement d’humeur avait causé le décès de plusieurs personnes, en raison du manque de soins.
Mais jusqu’ici, le gouvernement n’a fourni aucun effort pour tenter de solutionner le problème posé par le personnel soignant. C’est du moins ce que précise Davji Bhimji, secrétaire général de l’Union des médecins, pharmaciens et dentistes du Kenya.
Dans une déclaration dans une chaîne de télévision locale, Susan Nakhumicha, la ministre kényane de la Santé, a souligné mercredi 19 mars, qu’elle avait instruit un recrutement de médecins dans deux grands hôpitaux du pays. L’objectif est de remplacer les médecins grévistes. Une situation qui n’a fait qu’intensifier le mouvement d’humeur.
Le jeudi 21 mars, une réunion devait se tenir entre le syndicat, les responsables du ministère et les responsables de la State House, pour trouver un terrain d’entente. Pendant ce temps, plusieurs personnes attendent toujours de recevoir des soins de santé.
Frey Demba