À l’approche du Dialogue national inclusif, prévu à Libreville du 3 au 30 avril 2024, cet événement ne fait pas l’unanimité parmi les gabonais. Tandis que nombreux se préparent à y participer, d’autres doutent de l’impact réel de cette initiative.
Si l’engouement à l’idée de la tenue d’un Dialogue national inclusif est perceptible chez plusieurs gabonais, certains sont réticents à l’idée même de cette rencontre. Les précédents Dialogues nationaux de 1990 et de 2017 n’ayant pas répondu aux attentes des citoyens, une frange de la population reste sceptique quant à l’intérêt d’une telle entreprise.
“C’est quoi le dialogue national ? Je ne comprends même pas ce que cela signifie,” souligne Darcel, un étudiant gabonais. “En tant que Gabonaise, j’espère que les choses changeront. Nous pensons que nous sommes toujours au même niveau,” pense Armel Moukoumbi.
Ce désintérêt face au Dialogue national est alimenté par la conviction que les suggestions des citoyens ordinaires seront ignorées. “Même-si on dit qu’on croit, les Gabonais restent cependant déçus. Car, les populations ont toujours donné leurs avis, formulé les propositions au cours des autres assises, mais rien n’a changé,” s’indigne Anioka.
Le Dialogue national de 2024 est initié par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), avec comme objectifs de déterminer la durée de la transition, de réviser la constitution, et de redéfinir l’organisation politique, économique et sociale du Gabon post-transition. Cette démarche vise à envisager un futur différent pour les citoyens, longtemps laissés pour compte par le régime précédent.
Frey Demba

