Le Doliprane est le médicament le plus couramment prescrit et utilisé dans le monde, comme antidouleur ou anti-fièvre chez les adultes et les enfants. Utilisé à bon escient, il est sûr et efficace, cependant en cas de surdosage, le Doliprane peut entraîner des lésions irréversibles du foie.
Le Doliprane est un médicament à base de paracétamol indiqué en cas de douleur ou de fièvre, et délivré avec ou sans ordonnance. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 90 % de la population mondiale disent en avoir déjà pris dans l’année, le plus souvent en automédication. Or, le paracétamol, contenu dans le Doliprane, présente en cas de surdosage une toxicité sur le foie et des conséquences graves, parfois irréversibles : on parle alors de “toxicité hépatique du paracétamol”. Elle survient lorsque l’organisme atteint l’Insuffisance hépatique aiguë (IHA) conduisant inéluctablement au décès du sujet malade en quelques jours.
Le terme surdosage se définit comme l’utilisation d’un dosage inadapté, d’une dose trop importante par prise ou par jour, et un délai minimum entre les prises non respectées d’un médicament.
Dans les faits, selon l’AMSPS, le paracétamol présent dans le Doliprane est la cause de 25 à 40 % des décès liés aux surdosages, avec pour effet immédiat des lésions graves du foie. Ainsi, la mauvaise utilisation du paracétamol est la première cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse dans le monde. Il est donc essentiel de connaître et de prendre des précautions pour éviter les risques d’infection du foie parmi lesquels : des lésions hépatiques. Elles surviennent en cas de surdosage, car lorsque le paracétamol est métabolisé, il forme un composé hautement toxique appelé N-acétyl-p-benzoquinone imine (NAPQI), une substance éliminée, grâce au glutathion, une protéine produite par le foie. Cependant, en cas de surdosage, il peut entraîner des dommages hépatiques
Dans le but de renforcer la prévention des risques hépatiques liés au surdosage de paracétamol, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) de France, a demandé aux laboratoires des messages d’alerte qui visent à sensibiliser les patients et les professionnels de santé au risque de toxicité pour le foie.
Les règles de bon usage pour prévenir le surdosage de Doliprane consistent à prendre la dose efficace la plus faible, en commençant par 500 mg chez l’adulte, en sachant que la dose par prise ne doit pas dépasser 1 g. La durée minimale entre deux prises doit être d’au moins quatre heures.
La dose maximale autorisée en cas d’automédication est de 3 g par jour de paracétamol (4 g maximum dans le cadre d’une prescription médicale). Si le paracétamol n’est pas efficace dès les premières prises ou si la douleur persiste plus de cinq jours, n’augmentez pas les doses, mais consultez votre médecin. Enfin, si vous avez une maladie du foie ou une consommation importante d’alcool, il est recommandé de ne pas prendre de paracétamol sans avis médical, car il est essentiel de respecter les doses recommandées et de consulter un professionnel de santé si vous avez des préoccupations spécifiques concernant votre foie ou votre traitement.
Dydy Traoré