Le président russe Vladimir Poutine est en visite officielle en Chine depuis jeudi 16 mai. Prévu s’étendre sur deux jours, ce voyage est le premier du maître du Kremlin depuis sa réélection à la tête de la Fédération de Russie.
Cette visite d’État, la première depuis la réélection de Vladimir Poutine en tant que président de la Russie en mars dernier, répond au voyage effectué à Moscou par le président chinois, Xi Jinping, en mars 2023. Durant cette rencontre, le maître du Kremlin a déclaré que la relation russo-chinoise a toujours été et reste basée sur les principes d’égalité, de confiance et de prise en compte des intérêts communs.
Cette visite officielle s’effectue alors que le conflit russo-ukrainien est toujours en cours. Elle intervient après une tournée européenne du président Xi Jinping, qui s’est rendu en France, en Serbie et en Hongrie. Tournée durant laquelle le chef de l’État chinois a appelé, le 6 mai dernier à Paris, à l’organisation d’une conférence de paix pour l’Ukraine, reconnue par Kiev et Moscou.
Ce voyage montre qu’en dépit de la position occidentale, qui voudrait qu’en ce contexte de guerre en Europe de l’Est, la Chine n’apporte aucune forme de soutien à la Russie, Vladimir Poutine et Xi Jinping souhaitent afficher leur bonne entente. Depuis le début du conflit en Ukraine, Moscou a accru ses débouchés vers la Chine qui, elle, peut désormais bénéficier d’importations russes d’énergie à prix avantageux. Dans ce contexte, la position de la Chine semble gagner en importance sur le plan géopolitique.
Ce déplacement traduit surtout l’amitié indéfectible entre les deux pays et s’inscrit dans le contexte de la commémoration du 75ᵉ anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. En plus de sa présence dans la ville de Pékin, la capitale chinoise, le président russe devrait se rendre à Harbin, dans le nord-est de la Chine, pour visiter, entre autres, un institut de technologie placé sous sanctions américaines.
Outre cette rencontre, les deux chefs d’État se sont vus cette année au sommet des BRICS, en janvier dernier, et devraient également se revoir au sommet du G20 en novembre prochain.
Charles Ayenoue