La question du prix du mètre carré au Gabon suscite des débats depuis des décennies. Alors que les coûts de l’immobilier continuent d’augmenter, de nombreux citoyens s’interrogent sur les mécanismes de fixation des prix et les facteurs qui les influencent.
Au Gabon, où l’accès au logement est une priorité pour le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, la détermination du prix du mètre carré alimente de nombreuses discussions. Mais qui est réellement chargé de fixer ces prix ?
« En principe, le marché de l’immobilier fonctionne comme tout autre marché, où l’offre et la demande se rencontrent. Les prix sont donc déterminés par la dynamique entre ces deux forces. L’offre est constituée des biens mis sur le marché par les opérateurs, et la demande regroupe tous ceux qui cherchent à acquérir un bien immobilier, que ce soit une parcelle ou un logement », explique Hermann Kamonomono, directeur général de la Société nationale immobilière (SNI).
Dans le pays, il n’existe pas de loi ou de projet de décret stabilisant le prix du mètre carré et tenant compte des réalités économiques et des salaires moyens. « Il faut distinguer deux types de projets : les projets privés et les projets publics. Dans le cas des projets soutenus par l’État, le prix au mètre carré peut être déterminé par la quote-part de l’État dans la mise en œuvre du projet. Si l’État subventionne un projet ou alloue des ressources spécifiques au logement, comme le Fonds national de l’habitat, cela contribuera à faire baisser les prix », ajoute le directeur général de la SNI.
Alors que le Gabon est engagé dans un processus de restauration des institutions, les autorités pourraient envisager l’établissement d’une véritable politique nationale du logement. De nombreux experts s’accordent sur le fait que la création d’un fonds national pour le logement serait bénéfique pour des milliers de gabonais actuellement en quête d’un logement décent.
Marcelle Mapangou

