Boeing a échappé à un procès civil aux États-Unis en concluant un accord à l’amiable avec les familles de six victimes du crash du vol 737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines, survenu en mars 2019. Cet accident, qui avait coûté la vie à 157 personnes, était le second impliquant un Boeing 737 MAX en moins de cinq mois, après celui de Lion Air en octobre 2018.
Ces tragédies ont mis en lumière les défaillances du système anti-décrochage MCAS, destiné à améliorer la stabilité de l’appareil. Le MCAS a été pointé du doigt par les enquêteurs comme un facteur majeur ayant contribué aux deux catastrophes.
Un procès civil devait initialement s’ouvrir le 12 novembre à Chicago pour déterminer le montant des indemnisations à verser aux familles des victimes. Cependant, selon des sources proches du dossier, toutes les plaintes ont finalement été réglées à l’amiable, évitant ainsi la tenue d’un procès devant un jury.
Lors de ces procès, les témoignages de proches des victimes auraient permis de mesurer l’impact humain des pertes subies, mais sans revenir sur la responsabilité de Boeing, déjà admise publiquement.
Boeing a déjà reconnu sa responsabilité dans ces accidents et a versé plusieurs milliards de dollars d’indemnités dans le cadre de poursuites civiles et pénales. En janvier 2021, le constructeur avait conclu un accord de poursuites différées (DPA) avec le ministère de la Justice américain. Cet accord est toutefois remis en question suite à de récents problèmes de production et à un incident en vol survenu en janvier 2024 impliquant un 737 MAX 9.
Malgré ces accords, l’ombre des tragédies du 737 MAX plane toujours sur Boeing. Le constructeur doit redoubler d’efforts pour rétablir la confiance du public et des autorités de régulation. L’avenir du programme 737 MAX reste incertain et Boeing pourrait encore faire face à de nouvelles difficultés judiciaires et opérationnelles.