Le Gabon a amorcé un tournant économique majeur ce lundi 30 décembre 2024 avec la rétrocession de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) à l’État. Cette décision, prise dans le cadre des efforts des autorités de la transition, est perçue comme un levier stratégique pour réduire le chômage des jeunes, une problématique majeure dans le pays.
Avec environ 8 % du PIB national et un rôle de second employeur après l’État, la filière bois constitue un pilier économique du Gabon. En reprenant le contrôle de la SNBG, l’objectif annoncé est de relancer le secteur afin de stimuler la création d’emplois et d’assurer une exploitation plus inclusive et durable des ressources forestières.
Impacts sur l’emploi et la gestion durable
Pour le Premier ministre de la transition Raymond Ndong Sima, ce rachat aura des impacts significatifs sur l’économie gabonaise, notamment à travers la modernisation des infrastructures et l’attraction des investisseurs dans le secteur. « Les retombées directes incluent la création d’emplois à long terme et la garantie d’une meilleure sécurité de l’emploi. Avec une gestion durable de nos ressources forestières, la forêt restera un atout pérenne, ce qui permettra de générer des emplois directs et stables dans ce secteur. », a-t-il déclaré.
Une feuille de route ambitieuse
Le gouvernement prévoit de mettre en place une feuille de route pour le développement durable de la filière bois. Lequel devrait permettre à la SNBG de jouer un rôle central dans la valorisation des produits forestiers locaux, tout en promouvant la transformation sur place pour maximiser la création d’emplois.
Une initiative saluée
Marc Ona Essangui, 3ᵉ vice-président du Sénat, a également partagé son avis sur cette opération en saluant cette mesure : « Il s’agit d’un véritable retour à la souveraineté dans la gestion de nos ressources forestières. La SNBG, autrefois fleuron de l’industrie et de l’économie forestière gabonaise, avait échappé à notre contrôle. Aujourd’hui, grâce au CTRI, nous reprenons en main cette entreprise stratégique, ouvrant ainsi une nouvelle ère dans l’exploitation durable et maîtrisée de notre patrimoine forestier. », a-t-il déclaré.