L’élection présidentielle au Gabon a souvent été marquée par des tensions politiques, des contestations et des débats sur la légitimité des candidats. Afin de garantir l’intégrité du processus électoral, une Commission d’évaluation de l’aptitude linguistique des candidats à l’élection présidentielle a été mise en place.
Cette commission est composée de onze membres, et les critères de sélection de ces derniers sont essentiels pour assurer la légitimité et l’efficacité de leurs actions. « Pour faire partie de cette commission, il faut savoir parler au moins deux langues nationales, votre langue d’appartenance et une autre langue », a révélé Fausther Mickolo, président de la commission.
Plusieurs critères ont été envisagés, notamment l’expertise linguistique, l’intégrité et la représentativité. « Nous avons également pensé à toutes les représentations. Lorsqu’on parle de ce genre de responsabilités, il faut des jeunes. D’ailleurs, lors du test d’aptitude du président, il y aura une personne d’un certain âge et à ses côtés un jeune homme de moins de 30 ans qui interrogera le candidat. C’est pour montrer que la culture n’est pas qu’une question d’âge », a-t-il ajouté.
Le processus d’évaluation est rigoureux et objectif, basé sur des critères clairement définis tels que la prononciation et la fluidité de l’élocution. Son rôle principal est d’évaluer la capacité des candidats à communiquer de manière claire et efficace dans leurs langues respectives.
« Je suis de mère Sango et de père Puvi, je parle très bien ces deux langues. Mais j’ai fait le choix de m’exprimer dans ma langue maternelle : le Sango. Je suis confiant quant à mon passage, car je me suis parfaitement exprimé dans ma langue et je salue cette initiative des autorités », a déclaré Bouka Alain Wilfrid, candidat à l’élection présidentielle.
La maîtrise de ces langues est essentielle pour assurer une communication transparente et compréhensible avec leurs électorats lors des débats et des discours politiques.
Brice Clotaire Oligui Nguema, candidat majeur à cette élection présidentielle, a également participé à cette commission, démontrant ainsi son engagement envers la transparence et la démocratie au Gabon. « Ça s’est très bien passé. J’ai eu un thème sur les infrastructures routières, sur les routes du Gabon. Nous avons débattu dessus, c’était une thématique en langue », a déclaré le chef de l’État.
La commission d’évaluation de l’aptitude linguistique des candidats est un exemple de l’engagement du Gabon envers la promotion de la diversité linguistique et culturelle dans le pays. En garantissant que les candidats sont capables de s’exprimer dans leur langue maternelle, cette commission contribue à renforcer l’unité nationale et à promouvoir la tolérance et le respect entre les différentes communautés linguistiques du pays.