Le paiement de la deuxième tranche des rappels de solde aux fonctionnaires, qui a débuté le lundi 7 avril, a soulevé des questions et entraîné des protestations de la part de certains agents publics non inclus dans cette opération. Interrogé à ce sujet lors de l’émission « 1 candidat, 1 projet », le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a apporté des clarifications.
Conformément à l’annonce du CTRI le 27 mars dernier, le versement effectif de cette tranche a débuté lundi, concernant les fonctionnaires dont les dossiers figuraient dans le plan de paiement initial.
Oligui Nguema a rappelé que l’opération en cours vise à régler une partie spécifique de la dette héritée du régime précédent, correspondant aux rappels accumulés depuis 2014 et identifiés à l’époque à un montant total de 106 milliards de FCFA. « Vous m’avez présenté les états de la dette de ce que l’État vous devait depuis 2014, qui n’avaient pas été payés. C’est vous qui m’avez présenté les états, c’était 106 milliards, je les ai acceptés », a-t-il expliqué.
Face à l’ampleur de la dette intérieure globale, il avait été décidé de régler ces 106 milliards spécifiques en trois tranches. « J’ai dit : je vais vous payer par tranche, et nous avons divisé le montant par 3. La 1ère tranche avait déjà été payée, là il s’agit de la 2ème », a précisé le chef de l’État.
L’exclusion de certains agents de cette deuxième tranche s’explique donc, selon lui, par le fait que leurs situations ou dossiers n’étaient pas inclus dans le calcul initial du montant qui a été soumis après la validation de ce plan de paiement spécifique. « Vous ne pouvez pas me dire au moment où je suis en train de payer [cette dette identifiée de 106 milliards] qu’il y a d’autres fonctionnaires qui se sont ajoutés [à cette liste spécifique] », a-t-il clarifié.
Il a cependant assuré que les dossiers des agents non concernés par ce plan précis seraient examinés dans une phase ultérieure, une fois le règlement achevé. « Je l’ai dit aux syndicats : même s’ils avaient les documents nécessaires, c’est pour la prochaine étape, ils ne peuvent pas rentrer dans la deuxième tranche [de ce plan]. Je dois d’abord solder cette tranche », a-t-il affirmé.
Ces explications visent donc à distinguer le plan de paiement en cours, ciblé sur une dette identifiée de 106 milliards FCFA payée en trois tranches, des autres situations de rappels de solde qui seront traitées ultérieurement.