Trois jours après la tenue de l’élection présidentielle du 12 avril et 48 heures après l’annonce des résultats provisoires donnant la victoire à Brice Clotaire Oligui Nguema avec 90,35% des voix, les gabonais ont repris paisiblement le chemin de leurs occupations le lundi 14 avril. Cette atmosphère de calme notable tranche avec les tensions souvent observées lors des lendemains électoraux des scrutins présidentiels précédents.
Les périodes post-électorales passées étaient fréquemment marquées par un climat de forte tension : coupures d’internet, déploiement visible des forces de l’ordre, ouverture tardive des bureaux de vote, retards importants ou absence de publication des procès-verbaux et des résultats, et parfois instauration de couvre-feux.
Selon de nombreux observateurs, le climat apaisé observé cette année découle en grande partie des engagements pris et des actions menées par les autorités de la transition, depuis le 30 août 2023. Ces dernières avaient rapidement affiché leur volonté de rétablir l’ordre constitutionnel à travers des institutions renouvelées, solides et équitables. L’organisation de cette élection présidentielle constituait l’une des priorités de ce processus.
Plusieurs réformes majeures ont été mises en œuvre durant cette période, incluant l’adoption d’une nouvelle Constitution par référendum en novembre 2024 et l’instauration d’une nouvelle loi électorale. Ce cadre légal visait, selon ses initiateurs, à garantir un processus transparent et démocratique, en s’appuyant notamment sur de nouveaux organes comme l’Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER) et la Commission nationale pour l’organisation et le contrôle des élections et du référendum (CNOCER).
L’ensemble de ces dispositions a permis, selon les autorités et la plupart des observateurs, l’organisation globalement sereine du scrutin du 12 avril, au cours duquel les citoyens ont pu voter dans le calme. La publication rapide des résultats provisoires, moins de 24 heures après la fermeture des bureaux, est également un signe de l’engagement affiché pour la transparence et la volonté de prévenir les accusations de fraude
C’est donc dans ce climat de confiance restaurée que l’activité a repris normalement le lundi à travers le pays, une situation vue par beaucoup comme un indicateur positif quant à la stabilité promise durant la transition dirigée par Brice Clotaire Oligui Nguema.