Nommé ministre de l’Économie et des Finances il y a quelques semaines, Henri-Claude Oyima n’a pas tardé à imprimer sa méthode. Dans une note adressée aux responsables des entreprises publiques le 19 mai dernier, il leur accorde un délai strict de dix jours pour transmettre leurs bilans financiers, rapports d’activités et documents de gestion.
Cette requête vise à dresser un état des lieux précis de la santé financière de ces structures, souvent pointées du doigt pour leur opacité ou leur gestion approximative. À l’heure où la dette publique franchit un seuil critique, estimé à plusieurs milliers de milliards de FCFA, le gouvernement entend remettre de l’ordre.
Figure majeure du secteur bancaire, Henri-Claude Oyima, récemment appelé à ce poste stratégique en mai 2025, affiche une volonté claire : instaurer la transparence, restaurer la confiance des partenaires économiques et rationaliser l’utilisation des fonds publics.
Ce rappel à l’ordre sonne comme un test. Les entreprises publiques auront dix jours pour répondre. Passé ce délai, des mesures plus fermes pourraient être envisagées, allant d’audits approfondis à des restructurations.