Longtemps ignoré, le cancer du sein chez l’homme représente environ 0, 5 à 1 % de l’ensemble des cancers du sein dans le monde, selon les chiffres fournis par l’organisation mondiale (OMS). Toutefois, si cette forme de cancers est rare, elle n’en demeure pas moins préoccupante, notamment en raison de diagnostics souvent tardifs et d’un manque de sensibilisation.
Le cancer du sein est généralement perçu comme une maladie féminine. Pourtant, près de 25 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année chez les hommes à travers le monde. En comparaison, on estime à plus de 2,3 millions le nombre de cas féminins annuels. Cette disparité a contribué à invisibiliser le cancer du sein masculin, entraînant souvent un diagnostic tardif. Dans de nombreux pays, les hommes n’associent pas les symptômes boule, écoulement ou rétraction du mamelon à un risque de cancer. En conséquence, la maladie est souvent détectée à un stade avancé, avec un pronostic plus sombre.
D’après le SAMU social gabonais, une importante opération de dépistage et de sensibilisation s’est tenue en octobre 2025 dans le Grand Libreville, en appui à la lutte nationale contre les cancers féminins. « Cette opération d’envergure a permis de toucher 67 864 personnes dont 623 hommes dépistés du cancer du sein ». Pour endiguer cette maladie, les soins fournis aux hommes sont les mêmes que ceux proposés aux femmes, à savoir : les traitements chirurgicaux, la radiothérapie, l’hormonothérapie ou chimiothérapie.
Bien que rare, le cancer du sein chez l’homme rappelle, à travers des initiatives comme celle du SAMU social gabonais, l’importance d’un dépistage inclusif et d’une sensibilisation élargie à l’ensemble de la population. Car, face au cancer, le diagnostic précoce reste la meilleure arme pour sauver des vies.

