Ce vendredi 7 novembre 2025, lors d’une conférence de presse tenue à la présidence de la République, Théophane Nzame-Nze Biyoghe, conseiller spécial et porte-parole de la Présidence, a tenu à préciser la position du gouvernement sur le dossier dit “Bongo Valentin”, une affaire que les autorités qualifient de tentative de déstabilisation et de communication d’influence.
Théophane Nzame-Nze Biyoghe a confirmé que le procès de Sylvia Bongo Valentin et Nourredin Valentin s’ouvrira à Libreville, écartant d’emblée toute idée d’ingérence étrangère. « Les avocats peuvent dire ce qu’ils veulent… ces derniers seront jugés… nous ne sommes pas en France ici », a-t-il déclaré d’un ton résolu. Traduisant la volonté de l’État de faire respecter sa souveraineté judiciaire face à un dossier hautement sensible qui alimente depuis plusieurs semaines les conversations sur les réseaux sociaux.
Abordant la question des vidéos diffusées en ligne, Nzame-Nze Biyoghe a tenu à apporter des précisions capitales. « Elles ont été prises dans un cadre encadré par la loi… j’invite toutes les personnes qui apparaissent à porter plainte. », a-t-il indiqué.
Il a toutefois souligné que les faits présumés sont d’une gravité extrême, précisant que les vidéos doivent encore être authentifiées. Le porte-parole a ainsi appelé les médias et l’opinion à faire preuve de prudence et de responsabilité dans le traitement de ces éléments.
Selon lui, les agents judiciaires de l’État et les avocats représentant la République agissent dans le respect strict des textes applicables à l’ancien président de la République et à son entourage, conformément au droit national.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus vaste marqué par les démêlés judiciaires de l’ancienne Première dame Sylvia Bongo Ondimba et de son fils Noureddin Bongo Valentin, poursuivis pour détournement de fonds publics, blanchiment et corruption présumée. Après plus de quinze mois de détention, tous deux ont été placés en résidence surveillée en mai 2025 pour des raisons de santé, avant que leur procès ne soit fixé à Libreville pour le 10 novembre 2025.
Si l’opinion publique dénonce un procès politique et affirme que les accusés ne se présenteront pas, les autorités gabonaises, de leur côté, maintiennent que la justice suivra son cours et que ce procès symbolise la fin d’une ère d’impunité.

