Suspendu la veille, le procès de la “Young Team” a repris ce jeudi 13 novembre 2025 au Palais de justice de Libreville. Malgré un climat tendu et l’absence de certains protagonistes majeurs du dossier, la défense affiche sa sérénité. Me Gomes, avocat de Yann Ngoulou, Cyriaque Mvourandjami et Yolande Pélagie Mombo, a déclaré conserver « toute confiance » en la justice gabonaise.
La Cour criminelle spéciale de Libreville a rouvert, ce jeudi 13 novembre 2025, les audiences du procès de certains membres dit de la “Young Team”, un groupe d’anciens responsables accusés de détournement de fonds publics, de blanchiment de capitaux et d’association de malfaiteurs. Après une suspension d’audience pour raison de délestage intempestifs au sein de l’hémicycle, la reprise des débats marque une étape importante dans une affaire devenue emblématique du tournant judiciaire amorcé depuis le changement de régime.
Dès l’ouverture de l’audience, le président de la cour a poursuivi la lecture des curriculum vitæ des prévenus ainsi qu’à des échanges avec ces derniers, les qualifiants « d’enquête de moralité ». Tous les dix prévenus, cités dans le dossier, sont présents dans le box des accusés.
À la sortie de l’audience du mercredi 12 novembre 2025, l’avocat des prévenus Yann Ngoulou, Cyriaque Mvourandjami et Yolande Pélagie Mombo ; Me Gomes s’est exprimé : « Je suis confiant, j’ai confiance en la justice de mon pays, nous sommes à la Vème République, je crois que la justice rendra un verdict juste et équitable », a-t-il déclaré, appelant à la patience et au respect de la présomption d’innocence.
Au fil des auditions, les magistrats devront examiner plusieurs documents comptables et témoignages présentés par le parquet. Les débats s’annoncent longs et techniques, tant les flux financiers évoqués depuis le début de cette affaire concernent des montants importants et des circuits complexes.
Dans la salle, la présence d’un public nombreux témoigne de l’intérêt suscité par ce procès qualifié d’historique. Pour plusieurs riverains, la tenue de cette audience dépasse le simple cadre judiciaire : il est perçu comme un test de la capacité du Gabon à tourner la page des pratiques de l’ancien régime.

