À trois jours de l’ouverture de la 14e législature, le gouvernement a enregistré, ce vendredi 14 novembre 2025, la démission simultanée de dix-huit ministres élus lors des législatives des 27 septembre et 11 octobre. Conformément à l’article 73 de la Constitution de la Ve République, le cumul d’un mandat parlementaire avec une fonction exécutive étant interdit, les membres concernés ont été appelés à rejoindre l’Assemblée nationale. Le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a accepté ces démissions et engagé une réorganisation temporaire de l’action gouvernementale.
Cette vague de départs met fin au mandat du vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, qui a présenté un bilan des sept mois de coordination des politiques publiques, marqués par la poursuite des réformes engagées sous la Ve République. Le Chef de l’État a salué l’implication des ministres sortants et rappelé l’importance du respect des institutions dans la consolidation du nouveau cadre politique instauré à l’issue de la transition.
Afin d’assurer la continuité du service public, le Président de la République a décidé de maintenir les affaires courantes sous la supervision des ministres restés en fonction via un communiqué diffusé le vendredi 14 novembre 2025. La Présidence précise que cette organisation transitoire doit permettre de préserver la stabilité de l’État, le temps d’achever les consultations en vue de la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale.
Un décret pris le 14 novembre désigne ainsi neuf ministres pour assurer l’intérim des dix-huit portefeuilles devenus vacants. Aucun d’entre eux n’a participé aux scrutins de septembre et octobre, un choix justifié par le souci de garantir la disponibilité et la continuité administrative. Ils auront pour mission d’assurer la gestion des dossiers en cours jusqu’à la recomposition du gouvernement.
Parmi ces ministres intérimaires, Henri-Claude Oyima occupe une place centrale avec plusieurs portefeuilles stratégiques, dont celui auparavant rattaché au vice-président du gouvernement. François Ndong Obiang, Hermann Immongault, Paul-Marie Gondjout et Louise Mvono comptent également parmi les responsables appelés à garantir le fonctionnement régulier des administrations concernées. Cette configuration restera en vigueur jusqu’à l’annonce du nouveau gouvernement par le chef de l’État.

