Lors du Conseil des ministres tenu le 4 décembre, le gouvernement a validé l’introduction de la Taxe Forfaitaire d’Habitation (TFH), un dispositif qui entrera en vigueur en 2026 et qui s’appliquera progressivement sur l’ensemble du territoire national. Cette mesure, déjà largement commentée sur la scène publique, vise à élargir l’assiette fiscale, renforcer le financement des services publics et améliorer l’aménagement des villes et communes.
Le Conseil des ministres précise que la TFH s’appliquera à tous les logements, qu’ils soient résidentiels ou professionnels, selon un classement territorial reposant sur la densité urbaine, le niveau d’aménagement et les caractéristiques géographiques de chaque zone.
Selon les orientations du Conseil des ministres et les extraits du projet de loi de finances 2026, l’État a désigné la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) comme opérateur de collecte. Concrètement, le paiement ne se fera pas par une déclaration spontanée aux impôts, mais sera prélevé mensuellement à la source, directement sur la facture d’électricité. Les zones rurales bénéficieront d’une exemption lors de la première phase d’application.
Alors que 2026 approche, les ménages gabonais devront donc se préparer à scruter leurs factures d’électricité, qui deviendront bientôt le principal vecteur de leur contribution à l’effort national.
Pour une partie de la population, la principale inquiétude porte sur la gestion des fonds : ces milliards seront-ils réellement consacrés à l’amélioration du cadre de vie, ou finiront-ils, comme certains le redoutent, par alimenter les dépenses de fonctionnement de l’État, notamment les parcs automobiles ?
D’autres ménages, quant à eux, estiment que cette taxe représente une charge supplémentaire et s’interrogent sur l’absence d’un barème tenant compte des différences de classes sociales. Autant de questions et de revendications pour lesquelles le gouvernement gagnerait à prendre en compte toutes ces caractéristiques avant d’imposer un barème.

