L’affaire Harold Leckat Igassela, directeur de publication du média en ligne Gabon Média Time (GMT), continue d’alimenter les débats dans la sphère médiatique nationale. Après les clarifications apportées par le procureur de la République et le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), ce sont désormais les ministres de la Justice et de la Communication qui se sont exprimés, afin de préciser la position du gouvernement.
Face aux interrogations sur une possible ingérence du pouvoir exécutif dans le traitement de cette affaire, le ministre de la Justice, Séraphin Akouré Davin, a tenu à réaffirmer la neutralité du gouvernement et le respect des procédures en cours. « Le gouvernement évite de rentrer dans les procédures judiciaires, ce n’est pas son travail. Il faudrait qu’elles soient respectées, et nous pensons que là, elles le sont. Nous faisons confiance à ceux qui lisent le droit pour nous, à ceux qui rendent la justice, pour qu’ils fassent correctement leur travail », a-t-il déclaré.
En insistant sur le caractère indépendant de la justice, le garde des Sceaux a rappelé que chaque institution doit agir dans le cadre de ses compétences, afin de garantir la transparence et l’équité du processus judiciaire.
Dans le même esprit, le ministre de la Communication a rappelé la nature juridique du dossier et a appelé au respect du droit et des procédures. « Le procureur de la République est intervenu. Ce n’est pas un délit de presse. C’est un délit de droit commun. Monsieur Harold Leckat Igassela a des avocats, ils savent quelles sont les procédures à engager. L’essentiel, c’est que ces procédures soient respectées, que ses droits le soient également », a précisé le membre du gouvernement.
Répondant à une question sur les critiques évoquant une instrumentalisation de la justice, il a tenu à rétablir la distinction entre les faits et les perceptions. « Il faut faire la part des choses. Il y a la justice qui fait son travail. Laissons-la aller jusqu’au bout, dans le respect des droits des uns et des autres ».
Les deux membres du gouvernement se rejoignent sur une même ligne de conduite : ne pas interférer dans le travail de la justice et préserver l’État de droit. Leurs déclarations s’inscrivent dans la continuité de celles du procureur de la République et du président de la HAC, qui avaient déjà rappelé l’importance du respect des procédures et du professionnalisme des médias dans le traitement de cette affaire.