Au lendemain du verdict rendu le 19 mai 2025 par la Cour internationale de justice (CIJ) concernant le différend territorial opposant le Gabon à la Guinée équatoriale, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, est sorti de son silence. Dans un message publié sur sa page Facebook le 21 mai, le chef de l’État a appelé ses concitoyens à la retenue, en attendant le retour des experts gabonais impliqués dans ce dossier hautement sensible.
Le différend portant sur les îles Mbanié, Cocotiers et Conga remonte à plusieurs décennies, et a connu un tournant historique avec l’intervention de la CIJ. Toutefois, pour le président de la République, l’heure n’est ni à la polémique ni aux réactions à chaud. « L’heure n’est pas aux déclarations précipitées ni aux réactions passionnelles », a-t-il déclaré, appelant à la sérénité et à la sagesse face à une situation où les émotions pourraient aisément l’emporter sur la raison.
Deux experts gabonais, impliqués dans ce dossier depuis près de 20 ans, doivent regagner le pays dans les jours à venir. Le chef de l’État a tenu à rassurer sur l’engagement de son administration à faire toute la lumière sur cette affaire, en affirmant : « Un compte rendu exhaustif sera présenté aux deux chambres du Parlement ainsi qu’au gouvernement, dans une démarche de transparence totale que notre administration s’est engagée à maintenir ».
Dans un contexte mondial où la paix est plus que jamais essentielle, Brice Clotaire Oligui Nguema a réitéré la position du Gabon, fondée sur le dialogue et la concertation. Malgré l’issue du procès, il a tenu à rappeler les liens historiques et fraternels unissant les deux nations. « Tout sera mis en œuvre pour préserver la paix dans notre région et défendre les intérêts de notre nation », a-t-il assuré, réaffirmant par ailleurs la volonté du Gabon de maintenir une coopération apaisée avec la Guinée équatoriale.
Alors que l’opinion publique est suspendue aux détails du verdict de La Haye, le message du président se veut un appel au calme, à l’unité et à la responsabilité. Une posture mesurée, à l’image d’une diplomatie qui entend concilier souveraineté nationale et stabilité régionale.