C’est une réalisation historique pour le Cap-Vert, le pays vient d’être déclaré exempt de paludisme par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cet archipel de l’Afrique de l’Ouest est donc le troisième État du continent, après Maurice et l’Algérie à éliminer la maladie sur l’ensemble de son territoire. Une étape importante dans le domaine de la santé à l’échelle mondiale, car un récent rapport sur le paludisme indique que 95 % des décès liés à la malaria proviennent de pays africains.
Alors que l’Afrique continue d’être considérée comme le continent ayant un taux élevé des cas du paludisme sur le plan global, le Cap-Vert se distingue en recevant la certification de l’OMS en rapport avec l’élimination complète du paludisme dans le pays. Ulisses Correia e Silva, le Premier ministre capverdien se dit satisfait de cette avancée, surtout que l’économie du pays repose en grande partie sur le tourisme. “ L’élimination du paludisme représente la levée d’une contrainte sur la mobilité, l’élimination d’une perception négative et le renforcement de la confiance sanitaire”, a-t-il souligné. Le Secrétaire général de l’OMS, le Docteur Tedros Adhanom quant à lui félicite les autorités, mais aussi les populations du Cap-Vert pour les stratégies mises en place pour atteindre ce résultat plus que positif.
L’absence du paludisme au Cap-Vert donne donc une vague d’espoir aux pays africains les plus touchés par la maladie, à l’instar de l’Éthiopie. Il est important de rappeler que le pays avait élaboré de 2009 à 2013 des plans de lutte contre la malaria, après avoir été submergé par d’importantes difficultés en ce qui concernait le diagnostic et le traitement efficace contre le paludisme.