Le président de la République togolaise, Faure Gnassingbé, a promulgué, lundi 6 mai, la nouvelle Constitution du pays. Votée par les députés en avril dernier, cette promulgation acte le passage du pays à un régime parlementaire.
C’est désormais officiel : le Togo a changé de régime politique en basculant du régime semi-présidentiel au régime parlementaire. Avec cette nouvelle constitution, le prochain président du Togo ne sera plus élu au suffrage universel, mais par les députés et les sénateurs : il n’aura plus qu’un pouvoir honorifique.
D’après la nouvelle constitution déjà promulguée, le dirigeant principal du Togo sera désormais le président du conseil des ministres, qui est une nouvelle appellation du poste du premier ministre. Ce dernier sera le chef du parti ayant la majorité des députés à l’Assemblée nationale et n’aura aucune limitation de son mandat. D’après les résultats provisoires des élections législatives et régionales du 4 mai dernier, le parti au pouvoir est sorti majoritairement vainqueur.
De ce fait, selon les analystes, il relève donc du possible que Faure Gnassingbé, le chef de « L’Union pour la République », devienne le prochain président du Conseil des ministres. Pour le chef de l’État togolais, cette promulgation marque une nouvelle étape dans la vie institutionnelle de ce pays d’Afrique de l’ouest et renforce sa démocratie.
Initiative d’une vingtaine de députés au départ, ce nouveau texte a été étudié puis adopté fin mars 2024. Puis, sur demande du président de la République, le projet de constitution était retourné à l’Assemblée nationale quelques jours plus tard pour finalement être adopté en deuxième lecture le 19 avril dernier.
Il faut tout de même rappeler que cette nouvelle loi constitutionnelle ne fait pas l’unanimité dans le pays. Le texte est rejeté par l’opposition et la société civile, y compris la conférence épiscopale du Togo.
Charles Ayenoue