La cinquième journée du procès de l’affaire Sylvia Aimée-Marie Bongo Valentin et de Nourredin Bongo Valentin, tenu ce vendredi 14 novembre 2025, a été marquée par une série de déclarations explosives. Témoignages, aveux partiels et montants financiers vertigineux ont rythmé une séance où la tension était palpable dans la salle d’audience.
L’atmosphère était particulièrement électrique ce vendredi 14 novembre 2025. Membres de la cour et public présent suivaient avec attention les récits livrés par les quatre prévenus appelés à la barre pour cette cinquième journée d’audition. Les enjeux étaient élevés, et chaque prise de parole semblait apporter son lot de rebondissements.
Des déclarations qui retiennent l’attention
Les interventions de l’ancien directeur général des impôts, Otha Ndoumba Gabin et celles de Mvourandjami Cyriaque ont ouvert la séance. Les deux responsables ont livré des versions détaillées des mécanismes financiers présumés en cause, éclairant certaines zones d’ombre du dossier. Mais ce sont surtout les passages des frères Ali Mohamed Saliou et Oceni Ossa Mohamed qui ont captivé l’auditoire. Leurs témoignages, attendus depuis plusieurs jours, ont marqué un tournant dans l’audience.
Des témoignages jugés fracassants
Lorsque les frères Oceni Ossa Mohamed et Abdul Ali Saliou ont pris la parole, la salle s’est figée à l’écoute des déclarations des avoirs de ces derniers. Leurs déclarations, jugées « fracassantes » par une partie de l’opinion publique présente, ont porté sur des montants financiers présentés comme particulièrement élevés et sur les circuits présumés par lesquels ces fonds transitaient. Ces affirmations, désormais consignées dans le dossier, devront être confrontées aux autres éléments de l’enquête.
Ali Abdul Saliou : “Je suis ici pour que le peuple gabonais sache la vérité”
Très attendu, Ali Abdul Saliou a livré un témoignage mêlant justification, reconnaissance et mise au point. « Je suis ici pour que le peuple gabonais sache toute la vérité », a-t-il déclaré devant la cour. Il a affirmé ne pas être le créateur du système mis en cause tout en reconnaissant y avoir pris part et en avoir bénéficié. Durant son audition, il a détaillé plusieurs transactions financières, décrivant des pratiques dont il dit avoir été l’un des exécutants.
Selon lui, ces opérations constituaient une partie d’un mécanisme déjà en place. Les déclarations des prévenus, parfois contradictoires, soulèvent de nouvelles interrogations et pourraient influencer les prochaines étapes de l’instruction. La cour reprend ses travaux ce samedi 15 novembre 2025 à 10 heures, alors que l’opinion publique reste en attente des conclusions que tireront les magistrats de cette série de témoignages particulièrement sensibles.

