Le gouvernement camerounais envisage d’instaurer une « taxe de développement local » sur les salaires. Ce projet de loi, qui sera bientôt examiné par l’Assemblée nationale, prévoit un prélèvement annuel compris entre 3 000 FCFA et 30 000 FCFA, en fonction du niveau de salaire.
Cette taxe vise à financer les services de base et les infrastructures au niveau local, notamment l’éclairage public, l’assainissement, la collecte des ordures ménagères, le fonctionnement des ambulances, l’adduction d’eau et l’électrification et dont le produit sera consacré au financement des infrastructures.
Si le projet de loi est adopté, la taxe sera prélevée directement sur le salaire de base des travailleurs des secteurs public et privé. Le montant de la taxe variera en fonction du niveau du salaire : 3 000 FCFA par an pour les salaires de base entre 62 000 et 75 000 FCFA, 6 000 FCFA par an pour les salaires de base entre 75 001 et 100 000 FCFA, et 30 000 FCFA par an (soit 2 500 FCFA par mois) pour les salaires de base supérieurs à 500 000 FCFA.
Cet impôt, à l’instar d’autres prévus dans le projet de loi, vise à renforcer les politiques de décentralisation en allouant des ressources financières supplémentaires aux communes. Selon le ministre camerounais des Finances, Louis-Paul Motaze, la réforme de la fiscalité locale devrait générer 126,4 milliards de FCFA de recettes supplémentaires au profit de ces collectivités locales.