Cette semaine, des négociations internationales sur les matières plastiques vont se jouer à Ottawa, au Canada, entre des milliers de délégués représentants de dizaines de pays. L’objectif est de limiter la pollution plastique dans le monde.
C’est parce que le plastique est désormais omniprésent dans le monde qu’il est impératif de multiplier les rencontres internationales afin de limiter ou réduire son impact sur la biodiversité ainsi que sur l’homme. D’ailleurs, l’un des participants aux négociations d’Ottawa cette semaine sur la pollution plastique explique qu’ignorer l’impact des plastiques sur la nature n’est une option pour aucun pays, car tous les écosystèmes sont touchés.
Pour cette conseillère politique principale à l’Union internationale pour la conservation de la nature, le plastique est dans l’eau douce, dans les rivières et les lacs, il est partout, il est dans le corps des êtres humains et affecte gravement les organismes et les écosystèmes.
Nous devons donc être conscients que la biodiversité et les écosystèmes sont à la base du fonctionnement de la société et de l’économie. Nous dépendons essentiellement de l’eau que nous pouvons boire et de la santé.
Selon cette originaire de la Suisse, son pays n’est pas épargné par les microplastiques qui s’infiltrent dans tous les lacs de montagne, dans le sol et dans l’air.
Pour sa part, Richard Thompson, professeur de biologie marine à l’université de Plymouth, espère, lui, voir une rationalisation de la production de matières plastiques afin de ne produire que celles qui peuvent être facilement réutilisées ou éliminées.
Il y a deux ans, 175 nations ont convenu d’élaborer le premier traité juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans les océans, d’ici à la fin de l’année 2024. Cette coalition de pays baptisée “High Ambition Coalition” souhaite interdire les additifs les plus cancérigènes utilisés dans la production de plastique. Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’équivalent de 2 000 camions poubelles remplis de plastique sont déversés chaque jour dans les océans, les rivières et les lacs de la planète.
Larissa Emane