La centrale d’achat s’impose comme un projet transversal au cœur de la stratégie gouvernementale contre la vie chère. Désormais créée, elle semble vouloir redonner confiance aux consommateurs.
Portée par le ministre d’État chargé de l’Économie, Henri-Claude Oyima, la centrale d’achat vise à rationaliser les circuits d’approvisionnement et à réduire les coûts liés à l’importation, au stockage et à la distribution des produits de première nécessité.
La centrale d’achat est désormais créée avec un capital initial de 1 milliard de FCFA. L’État gabonais en détient 37 %, tandis que 63 % du capital reviennent à des importateurs privés. « Nous ne voulons pas en faire un monopole d’État », a précisé Henri-Claude Oyima. « C’est un partenariat public-privé destiné à équilibrer les coûts et à garantir la transparence dans les importations ».
Pour Henri-Claude Oyima, la centrale d’achat doit permettre de casser les coûts liés à l’informel et d’assurer une stabilité des prix sur le marché. « L’objectif est de garantir aux Gabonais deux choses : la qualité des produits et les quantités nécessaires pour mettre fin à la spéculation. Lorsque la rareté s’installe, les prix flambent. Si nous maîtrisons la quantité, nous maîtriserons l’inflation et, par ricochet, les prix », a-t-il souligné.
La centrale d’achat importera des produits labellisés tels que la viande, le riz, les pâtes et d’autres denrées de consommation courante, en négociant directement avec les fabricants internationaux afin de garantir la qualité et la conformité. « La vocation de la centrale n’est pas de maximiser sa rentabilité, mais d’assurer un équilibre entre son coût d’achat et ses charges », a expliqué Louise Pierrette Mvono, ministre de la Planification et de la Prospective.
Pour le ministre en charge de la lutte contre la vie chère, Henri-Claude Oyima, cette réforme est une évolution importante dans la régulation du marché. « Jusqu’à présent, les mercuriales n’ont pas eu l’effet escompté, car nous sommes dans une économie libérale où les prix sont fixés par le marché. Avec la centrale d’achat, nous pourrons désormais mieux maîtriser les coûts et protéger le pouvoir d’achat des ménages », a-t-il expliqué en août 2025 lors d’une émission.
Le gouvernement se veut confiant en attendant l’annonce officielle du lancement opérationnelle de cette vision de Brice Clotaire Oligui Nguema portée par Henri-Claude Oyima, ministre en charge de la vie chère.