Selon l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), 2023 devrait être l’année la plus chaude jamais enregistrée.
Dans un rapport provisoire sur l’état du climat, datant du 30 novembre 2023, l’OMM a indiqué que les températures de l’année 2023 sont prévues pour être les plus élevées jamais enregistrées.
« Les données recueillies jusqu’à la fin du mois d’octobre montrent que les températures de 2023 ont dépassé d’environ 1,40 degré Celsius (°C) (avec une marge d’incertitude de ±0,12 °C) les valeurs de la période de référence préindustrielle (1850-1900) », précise le rapport.
Alors qu’il restait un espoir que les derniers mois de l’année fassent baisser la moyenne, l’OMM souligne que « la différence entre les valeurs de l’année 2023 et celles des années 2016 et 2020 – qui étaient précédemment classées comme les années les plus chaudes – est si grande qu’il est très peu probable que les deux derniers mois changent la donne. »
L’augmentation des températures est principalement attribuée au niveau de dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’atmosphère, qui est désormais 50 % plus élevé qu’à l’époque préindustrielle.
Petteri Taalas, le Secrétaire général de l’OMM, met en garde : « Les gaz à effet de serre atteignent des niveaux sans précédent. Les températures mondiales battent des records. Le niveau de la mer aussi. La banquise antarctique n’a jamais été aussi réduite. Les records fusent de tous côtés dans un vacarme assourdissant ».
Ce phénomène climatique a aussi pour conséquence le réchauffement des océans qui entraîne la fonte des glaciers et la hausse du niveau des mers.
« Nous risquons de ne réussir ni à sauver nos glaciers ni à juguler l’élévation du niveau de la mer. Nous ne pouvons pas revenir au climat du XXe siècle, mais nous devons agir maintenant pour réduire les risques que le climat devienne de plus en plus inhospitalier au cours du présent siècle et des siècles à venir », a-t-il expliqué.
Il souligne l’existence d’une feuille de route qui permettrait de « limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C et éviter ainsi le chaos climatique le plus terrible. » Il appelle également les dirigeants mondiaux, présents à la COP 28, à s’engager dans une course urgente pour atteindre cet objectif. Cela implique de définir des attentes claires pour les prochains plans d’action sur le climat, de tripler la capacité des énergies renouvelables, de doubler le rythme d’amélioration de l’efficacité énergétique, et d’éliminer progressivement les combustibles fossiles, dans un calendrier aligné avec l’objectif de limiter l’augmentation de température à 1,5 degré.