En prélude à la 28e Conférence des Parties (28 COP), prévu du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï aux Émirats Arabes Unis, le Secrétaire général de la présidence de la République gabonaise, chargé des questions climatiques, Guy Rossatanga-Rignault, a déclaré au micro de Gabon 24 que « le Gabon reste engagé en matière d’environnement », avec cependant une attente : celle de la reconnaissance « de notre engagement».
La présence du Gabon à la COP 28 n’est pas anodine, car l’engagement du pays n’a pas changé, selon le secrétaire général de la présidence de la République, « bien au contraire, à chaque COP nous avons toujours été parmi les premiers à avancer », rappelle-t-il.
Malgré cet engagement, le Gabon aspire à valoriser les efforts déployés ces dernières années dans la lutte contre le réchauffement climatique. « Ces efforts interpellent nos compatriotes parce que lorsque vous revenez d’une COP, l’on vous demande qu’est-ce que le Gabon est allé y faire d’une part et qu’est-ce qu’on y a gagné », souligne Guy Rossatanga-Rignault. Bien que « ce qu’on y gagne n’est pas forcément comptabilisable (…) il doit arriver un moment où ces efforts doivent pouvoir être récompensés », nuance le Secrétaire général de la présidence de la République gabonaise.
Selon lui, « nos attentes sont simples. Nous sommes parmi les meilleurs (…) nous sommes l’un des rares pays au monde à être neutre en matière de carbone, autrement dit, ce que nous émettons est très largement inférieur à ce que nous captons comme gaz à effet de serre, comme gaz carbonique. » Il ajoute : « l’État gabonais ne peut pas continuer les politiques publiques de préservation qui ont été engagées sans pouvoir répondre concrètement aux attentes de nos compatriotes. Nous faisons tout ça pour sauver la planète, l’heure est arrivée que nous commencions à en tirer quelques fruits », insiste le chargé des questions climatique.
Pour inciter la communauté internationale, notamment les pays développés, à soutenir les pays forestiers, Guy Rossatanga-Rignault avertir néanmoins qu’il pourrait arriver un moment où « ceux qui comme nous font des efforts arrêtent de le faire pour que ceux qui doivent payer finissent par se rendre compte qu’il y a un problème et finissent par le faire ».
Le Gabon, pays couvert à plus de 88% de forêts, est un acteur majeur dans la régulation du climat de la planète. D’où la nécessité pour les autorités d’exiger désormais des récompenses pour tous les efforts de préservation de cet écosystème forestier.

