Laurent Gbagbo, l’ancien chef de l’État ivoirien a accepté de se présenter à l’élection présidentielle de 2025. Il a été désigné par les membres du Parti des peuples africains (PPA) qu’il dirige depuis 2021.
Radié des listes électorales en raison de sa condamnation en lien avec le braquage de la Banque des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BEAO) il y a 13 ans, Laurent Gbagbo pourtant inéligible à ce jour, a accepté le samedi 9 mars, la demande des membres de son parti, de se positionner en tant que candidat à l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire.
L’homme qui a dirigé la Côte d’Ivoire pendant 11 ans avait été gracié par Alassane Ouattara en août 2022, mais pas amnistié. La grâce donne la possibilité à un condamné de ne pas purger sa peine, mais ne l’annule pas. Ce qui lui a privé de son droit de se présenter à un scrutin électoral. Cette situation avait d’ailleurs empêché le politicien de participer aux votes, dans le cadre des locales organisées en septembre 2023.
Le prochaine difficulté pour l’ancien chef de l’État ivoirien est celle de trouver des voies et moyens pour que son nom soit inscrit sur les listes électorales. Laurent Gbagbo dit compter sur le soutien indéfectible des adhérents de sa formation politique.
Mais, pour de nombreux analystes, il n’y a qu’une décision politique pour rendre éligibles, toutes les personnalités condamnées et rayées des listes électorales. Tout dépend désormais de la seule volonté du président Alassane Ouattara qui avait déjà annoncé son intention de modifier la constitution pour mettre hors jeu, toutes les vieilles figures qui dominent jusqu’ici la scène politique ivoirienne depuis plus de 30 ans.
Frey Demba