Alors que le pays traverse une crise énergétique sur l’ensemble du territoire, le ministre de tutelle, Philippe Tonangoye, a apporté des éclaircissements sur la situation actuelle et les mesures en cours, lors de son arrivée au Conseil des ministres ce mercredi 4 juin.
Selon le membre du gouvernement, plusieurs dysfonctionnements structurels ont été identifiés, allant de l’obsolescence du matériel de production, de transport et de distribution, jusqu’à des causes techniques présumées, actuellement en cours d’investigation.
« Lorsqu’un arbre a des feuilles qui sont en train de jaunir, la solution n’est pas d’aller enlever ces feuilles jaunissantes. C’est d’aller à la racine, mais à la racine pivotante, celle qui amène la sève pour nourrir l’arbre », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de solutions durables plutôt que de simples mesures de surface.
À cet effet, un plan d’urgence a été soumis au gouvernement et sera discuté en Conseil des ministres. L’objectif : mobiliser dans les meilleurs délais les moyens nécessaires pour remplacer les équipements vitaux et assurer une remise à niveau urgente du réseau.
Le ministre a par ailleurs tenu à faire la distinction entre les « délestages programmés », qui relèvent d’une gestion sectorielle de la charge, et les coupures actuelles, souvent imprévisibles et liées à des déclenchements intempestifs. Ces derniers proviennent de multiples causes : transformateurs défectueux, lignes fragilisées, systèmes de protection défaillants.
« Nous avons engagé une analyse technique approfondie avec l’ensemble des équipes concernées. Il s’agit désormais de garantir la continuité du service public de l’eau et de l’énergie, dans un esprit de rigueur et de responsabilité », a annoncé Philippe Tonangoye.
Alors que les citoyens continuent de faire face à des interruptions fréquentes, le gouvernement appelle à la patience, tout en assurant que les efforts sont concentrés sur une transformation structurelle, pour éviter que ces crises ne deviennent la norme.