Le président des États-Unis, Donald Trump, a signé ce jeudi 6 février 2025, un décret établissant des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI). Il accuse cette institution de mener des actions « illégales et infondées » contre les États-Unis et leur allié Israël, en référence aux enquêtes sur de possibles crimes de guerre commis par des soldats américains en Afghanistan et des militaires israéliens dans la bande de Gaza.
C’est une véritable surprise que vient de faire Donald Trump après la signature et la divulgation du dernier décret qu’il a signé. Le texte, publié par la Maison-Blanche, interdit aux responsables, employés et agents de la CPI, ainsi qu’à leurs proches et toute personne jugée complice des enquêtes de la cour, d’entrer sur le territoire américain. Il prévoit également le gel de leurs avoirs situés aux États-Unis. Toutefois, l’administration américaine n’a pas dévoilé l’identité des personnes concernées par ces sanctions.
En réaction, la Cour pénale internationale a dénoncé cette décision, estimant « qu’elle porte atteinte à son indépendance et à son impartialité. Dans un communiqué diffusé vendredi, elle affirme qu’elle continuera d’exercer sa mission et de rendre justice aux millions de victimes d’atrocités à travers le monde ».
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a également exprimé son désaccord et appelé Washington à revenir sur cette mesure. « Nous déplorons profondément ces sanctions individuelles contre le personnel de la Cour et demandons aux États-Unis d’annuler cette décision », a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole de l’organisation, à l’Agence France-Presse.
Aux Pays-Bas, où se trouve le siège de la CPI, les autorités ont également exprimé leur préoccupation. Caspar Veldkamp, ministre néerlandais des Affaires étrangères, a regretté cette initiative, soulignant que le travail de la Cour est essentiel pour lutter contre l’impunité.