Les américains sont appelés aux urnes aujourd’hui pour élire leur nouveau président de la République. Kamala Harris et Donald Trump s’affrontent dans un scrutin qui s’annonce serré, mettant une fois de plus à l’épreuve un modèle de démocratie unique en son genre.
On se souvient encore des images qui avaient fait le tour du monde : des militants pro-Trump, répondant à l’appel de leur leader, avaient pris d’assaut le Capitole, symbole de la démocratie américaine. Ces scènes d’une rare violence ont choqué la première démocratie du monde, alors que l’objectif était d’interrompre la cérémonie d’officialisation de l’élection de Joe Biden.
Les années ont passé, mais la tension semble toujours palpable. À l’approche de la présidentielle de cette année, les discours et les actions des candidats laissent présager une nouvelle montée de tension. Donald Trump, qui a survécu à deux tentatives d’assassinat, reste fidèle à son style provocateur, multipliant les attaques contre son adversaire. Kamala Harris, quant à elle, ne se laisse pas intimider et contre-attaque dès que possible.
Cependant, ces dérapages sont-ils dignes de ce que représentent les États-Unis aux yeux du monde ? Les signaux d’alerte sont légion. Récemment, la tension a franchi un nouveau seuil : le lundi 28 octobre dernier, des urnes de vote par anticipation ont été incendiées dans l’Oregon et dans l’État de Washington, endommageant plusieurs bulletins de vote. Actuellement, près de 80 millions d’américains auraient déjà voté de manière anticipée pour ce scrutin.
À quelques heures du vote, les sondages continuent de placer les deux candidats au coude-à-coude. Kamala Harris pourrait devenir la première femme présidente des États-Unis, tandis que Donald Trump tente un retour au pouvoir, candidat pour la troisième fois à la Maison-Blanche, après son échec face à Joe Biden en 2021 – une défaite qu’il n’a jamais reconnue, arguant que le scrutin avait été entaché de fraude.
Que nous réservent donc les américains au terme de cette élection présidentielle ? À Washington, de nombreux magasins et boutiques sont déjà barricadés, les propriétaires craignant une nouvelle vague de violences, comme il y a quatre ans. Les scènes de violence, qu’elles soient physiques ou verbales, sont désormais fréquentes et choquent de moins en moins, même dans un pays comme les États-Unis.
John Fitzgerald Nzue