La cérémonie d’investiture de Brice Clotaire Oligui Nguema, ce samedi à Libreville, a été marquée par la présence de plusieurs chefs d’État africains venus témoigner de leur soutien au peuple gabonais. Parmi eux, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra n’a pas manqué de souligner la portée symbolique et politique du moment.
« Après 18 mois de transition, le Gabon renoue avec la démocratie et prend avec espoir son élan vers la félicité. Le Gabon est devenu un exemple de transition réussie en Afrique », a-t-il déclaré. Saluant les efforts de stabilité et de dialogue menés depuis le renversement du régime d’Ali Bongo Ondimba le 30 août 2023.
Ce témoignage, émanant d’un dirigeant lui-même confronté aux défis d’une gouvernance post-crise, illustre la reconnaissance régionale du processus de transition gabonais, marqué par l’adoption d’une nouvelle Constitution, la mise en place d’institutions de transition, et l’organisation d’élections jugées globalement libres et transparentes par les observateurs internationaux. Dans un stade archicomble, le président Oligui Nguema, désormais élu, va prêter serment devant la Cour constitutionnelle, promettant de poursuivre la refondation de l’État et de gouverner avec justice, unité et efficacité.
L’investiture de ce 3 mai, coïncidant symboliquement avec la Journée mondiale de la liberté de la presse, a également été l’occasion pour plusieurs acteurs nationaux et internationaux de saluer les avancées démocratiques du pays, tout en rappelant les défis à venir : la consolidation de l’État de droit, la relance économique, la justice sociale et la lutte contre la corruption.
L’Afrique, observant de près l’évolution du Gabon post-transition, semble voir en ce pays un laboratoire politique où peut se réinventer la gouvernance. Et selon Touadéra, ce chemin emprunté avec espoir pourrait bien inspirer d’autres nations en quête de renouveau.