La Fête du Travail, célébrée chaque 1ᵉʳ mai, trouve son origine dans les luttes pour la journée de huit heures. Retour sur l’histoire et la signification de cette journée.
Le 1ᵉʳ mai est un jour chômé et payé, autrement dit, férié. Il marque la Fête du Travail, une journée historiquement dédiée à la revendication salariale et syndicale, en référence à l’anniversaire de l’appel des syndicats ouvriers américains de 1886 pour la journée de huit heures.
Chaque année, des manifestations sont organisées dans le monde entier pour réclamer de meilleures conditions de travail et un renforcement du pouvoir des syndicats.
Le choix de cette date n’est pas fortuit. Également appelé « moving day » (jour du déménagement), le 1ᵉʳ mai correspondait autrefois au premier jour de l’année comptable pour de nombreuses entreprises.
Aux États-Unis, lors de leur congrès de 1884, les syndicats s’étaient donné deux ans pour imposer une limitation de la journée de travail à huit heures, en choisissant de lancer leur action le 1ᵉʳ mai, date du moving day, car c’était le jour où de nombreuses entreprises débutaient leur année comptable et où les contrats expiraient, obligeant souvent les ouvriers à déménager pour retrouver du travail. La grève générale du 1ᵉʳ mai 1886, initiée par les anarchistes, a été massivement suivie, avec environ 340 000 participants à travers le pays.
De nos jours, la Fête du Travail ou des travailleurs est commémorée par un jour férié le 1ᵉʳ mai dans la plupart des pays qui ont institué cette célébration. Elle offre l’occasion aux travailleurs du monde entier de se rappeler des luttes entamées pour leurs droits.
Christella Mondjot