Le Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (CAPAL) a abrité ce mardi 09 septembre 2025 le 1er débarquement de poisson du projet Gab pêche. Lancée le 11 août 2025 par la ministre de la Mer, de la pêche et de l’économie bleue, Laurence Ndong, la phase pilote vise à terme la nationalisation du secteur de la pêche et l’employabilité des jeunes.
Face à un marché dominé par les importations et à un produit devenu presque un luxe pour de nombreuses familles, le pari lancé par la ministre Laurence Ndong voit aujourd’hui le débarquement de 8 pirogues sur 10 dont 300 kilos de poissons par pirogues afin de favoriser la souveraineté alimentaire du Gabon. Laquelle n’a pas manqué de détaillé cette première cuvée. « Nous avons à peu près 2,4 tonnes de poissons qui vont être mis à la disposition des gabonais, imaginez lorsque nous aurons 100 voir 700 pirogues Gab pêche. Nous travaillons de manière durable afin que le poisson revienne dans les étales à moindre coût » à t-elle indiquée.
Par ailleurs, une nouvelle mercuriale de prix sera mis en place afin de réglementer complètement le secteur. « Nous allons faire une campagne de communication sur l’homologation des prix du poisson au CAPAL et en dehors, car les vendeurs en profitent pour revendre le poissons à des prix exorbitants. Pour l’instant, le projet ne fait que commencer, mais en fonction de la production, nous allons tabler sur un prix du poisson accessible à tous » a ajouté le membre du gouvernement.
Une initiative saluée par les premiers bénéficiaires du projet dont Benoit Essono Ekong l’un des pêcheurs qui s’est démarqué en attrapant un poisson de 27 kilos. Ce dernier n’a pas manqué de souligner quelques difficultés qu’il a rencontrées lors de cette première expérience. « La pêche n’est pas chose facile, avec l’eau qui menace et a certains endroits, nous avons eu des grosses pierres bloquées à nos filets, il faut avoir la possibilité de les sortir de l’eau sans qu’ils ne s’abîment, donc si on pouvait avoir plus de filets de bonnes qualités, ce serait mieux ».
Le Gabon, avec ses 800 km de côtes et son potentiel en ressources halieutiques, souhaite désormais reprendre son destin en main. Grâce à l’initiative du gouvernement de nationaliser progressivement ce secteur, l’ambition de rendre disponible les ressources halieutiques, en quantité et à des prix compétitifs, pour lutter contre la vie chère deviendra une réalité.